A SAINT-JEAN DE MALTE
Pour le Frère Daniel qui a longuement semé
Pour Pascale et Edith qui veillent avec bienveillance
L’église Saint-Jean de Malte
Quand les siècles passent
Elle reste toujours jeune
Les chevaliers ne sont plus là
Les comtes de Provence ne dorment plus là
On ne part plus aux Croisades
On ne part plus abattre les musulmans
On ne traque plus les protestants
On chasse seulement le calisson
Les dimanches de septembre
L’église de Saint-Jean de Malte
Ne loge plus de preux chevaliers
Ne loge plus de comtes ou de rois
Elle abrite de simples moines
Qui traquent de leurs épées tranchantes
Par leur art oratoire consommé
Les hérésies de ce monde
Et qui n’oublient pas de nourrir le peuple
Du matin jusques au soir
Du pain de la Parole
Où se côtoient profane et sacré
Dans de magnifiques liturgies
Où se marient tradition et modernité
Quand se n’est pas le pauvre qui
Apprécie un bon croissant et un café chaud
Les matins d’hiver
L’Eglise Saint-Jean de Malte
Qui domine fièrement la ville
Qui attend ses cloches
Et qui veille au carrefour.
De l’Espagne et de l’Italie
A l’ombre du cardinal
C’est peut-être tout cela
Un mariage de passion
Entre hier et aujourd’hui
Entre le ciel et la terre
©Une paroissienne qui s’en vient, qui s’en va et revient quelquefois
Une paroissienne illuminée au soleil d’une nuit de décembre
16 janvier 2018
©Claude-Marie T.
16 JANVIER 2018