LES STATUES AU SAINT ESPRIT
Si il est au premier coup d’œil difficiles d’identifier certaines statues, il y en a moins deux qui peuvent passer inaperçues ou devant lesquels on ne jettera qu’un regard interrogateur : il s’agit de celle de Samuel (face au à celle de Marie-Madeleine), celle d’Isaïe (face à celle du Christ Sauveur). Leur intérêt pour le visiteur est peut-être de moindre importance. Quant à la dévotion des fidèles ceci est une autre histoire !
Ainsi au pied des piliers de la croisée côté nef, le prophète Isaïe et le prophète Samuel semblent un peu détonnés par rapport à l’ensemble des autres statues. Sans inscription elles proviendraient en fait (selon certaines sources) d’une autre église : celle des Pénitents Blancs (église dépouillée à la Révolution française). Elles sembleraient selon les spécialistes plus proches par le style d’une série de prophètes conservées dans l’église des Prêcheurs (Daniel, David, Elisée et Jonas).
Le prophète Isaïe : au bas de la statue se trouvent des livres ; ils évoquent la mission de prophète-écrivain. Il s’appuie dur un longue scie, allusion à sa mort : la tradition affirme que le prophète murut martyr, son corps scié en deux.
Le prophète Samuel : il tient en sa main une épée flamboyante, signe du jugement de Dieu. Samuel avait ordonné à Saül, roi d’Israël, de vouer à l’interdit les Amalécites qu’il allait combattre. Or Samuel épargna Agag, roi d’Amalec. Samuel lui reprocha cette désobéissance et exécuta lui-même le roi Agag (ISamuel, 15).
Source : L’Eglise du Saint-Esprit à Aix-en-Provence par Jacques Balesta. Aix-en-Provence, Edisud, 1989.