A l’intérieur de l’Eglise du Saint Esprit
Mobilier classé Monument Historique conservé dans l’édifice :
Tableau : La Pentecôte
Orgue de tribune : partie instrumentale de l’orgue
Orgue de tribune : buffet d’orgue
Orgue de tribune
Croix de procession et sa hampe
Ciboire
Tableau : Crucifixion
Tableau : Saint François
Encensoir
Tableau : Vision ou Mort de saint Jérôme
Calice
Paire de chandeliers
Ensemble de sept vases
Croix-reliquaire
Fonts baptismaux
Plat de quête
Tableau ex-voto
Il est résolument moderne, les lignes sont épurées, les arcs sont en plein-cintres. Laurent Vallon joue énormément avec l’espace, créant de nombreuses illusions : les nefs latérales sont écrasées par la nef principale afin de donner une impression d’espace, et une corniche fait le tour de tout l’intérieur, constituant un liant unifiant les différents éléments de l’église en assurant une continuité.
Très riche, mais hétéroclite, la décoration de l’intérieur de l’église du Saint-Esprit s’est étoffée au cours des troubles révolutionnaires, ainsi qu’au fil de son histoire paroissiale, faites de nombreux dons de riches commerçants.
La chaire
La chaire du prédicateur mêle deux périodes différentes. A l’origine elle était totalement en bois, réalisée par le sculpteur Esprit Routier dont on a retrouvé la quittance datée de 1740. 23 ans plus tard, la cuve et la rampe de bois furent enlevés pour être remplacées par une cuve en marbre et un escalier en ferronnerie, offerts par un riche paroissien, M. Bonnaud. On peut retrouver cette inscription au sommet de la rampe: « Bonnaud, tailleur, a fait ce don, 1763 ». Au centre de la chaire est représentée une colombe, symbole du Saint Esprit. Si elle est aujourd’hui disparue, on distingue encore sa trace, entourée de deux palmiers, les arbres bibliques par excellence symbolisant l’arbre de Vie.
L’orgue du Couvent des Carmes
Il date du XVIIe siècle alors que la construction de l’église a débuté en 1706 : il a été commandé par les grands Carmes d’Aix pour leur chapelle (dont on peut admirer les restes dans le passage Agard). Réalisé par le facteur d’orgue marseillais Charles Royer, le buffet a lui été effectué par le menuisier aixois Adolphe Dumas suivant les plans du sculpteur Jean-Claude Rambot (atlantes du Pavillon de Vendôme, fontaine des quatre dauphins, etc.).
La chapelle des Carmes fut détruite par la période révolutionnaire, et le Directoire du Département des Bouches du Rhône attribua l’orgue à l’église du Saint Esprit.
Orgue exceptionnel, autant du point de vue esthétique qu’auditif. Il est surtout extrêmement grand : on peut voir sur la façade 53 tuyaux, mais à l’intérieur du buffet d’orgue il y en a 1728, soit un total de 1 781 tuyaux mesurant entre quelques centimètres jusqu’à 5 mètres.
Le Chœur
Le chœur de l’église concentre l’essentiel de la décoration. Mais de 1716, date de son inauguration jusqu’à aujourd’hui, elle a passablement changé. En effet il a soixante-dix ans environ pour mettre en place le maître-autel défintif.
Chaire à prêcher
La chaire du prédicateur mêle deux périodes différentes. A l’origine elle était totalement en bois, réalisée par le sculpteur Esprit Routier dont on a retrouvé la quittance datée de 1740. 23 ans plus tard, la cuve et la rampe de bois furent enlevés pour être remplacées par une cuve en marbre et un escalier en ferronnerie, offerts par un riche paroissien, M. Bonnaud. On peut retrouver cette inscription au sommet de la rampe: « Bonnaud, tailleur, a fait ce don, 1763 ». Au centre de la chaire est représentée une colombe, symbole du Saint Esprit. Si elle est aujourd’hui disparue, on distingue encore sa trace, entourée de deux palmiers, les arbres bibliques par excellence symbolisant l’arbre de Vie.
Orgue de la chapelle des Grands Carmes
aujourd’hui en l’Eglise du Saint Esprit
Le décor disparu
« Dans l’église du Saint-Esprit, qui est la troisième paroisse de cette ville, ont au maître-autel trois beaux tableaux des trois descentes du Saint-Esprit : sur Marie, lorsque Gabriel lui eut annoncé l’Incarnation du Verbe ; sur le Sauveur qui est le Verbe fait chair, dans le Jourdain, lors de son baptême ; et dans le Cénacle de Sion sur les Apôtres, et ceux qui étaient assemblés le jour de la Pentecôte. Ces tableaux sont de l’illustre Monsieur Daret » (in Curiosités les plus remarquables de la ville d’Aix par l’historien Joseph de Haitze décrivant ainsi le rétable peint en 1653).
Tableaux que l’on pourrait imginer :
- Le Baptême du Christ peint par Gilles Garcin (après 1696) et qui se trouve dans l’Eglise Saint-Jean-de-Malte
- La Dernière Cène dans la Chapelle du Corpus Domini à la Cathédrale Saint-Sauveur
Eglise Saint Jean de Malte
Cathédrale Saint Sauveur
Tableaux de l’Eglise du Saint Esprit
Retable de l’Assomption de la Vierge Marie appelé Retable du Parlement.
Cette oeuvre composé de cinq peintures composent un ensemble avec un panneau central et deux volets. Sa principale caractéristique est de représenter les visages des parlementaires du Parlement d’Aix créé en 1501 (d’où son nom). Cette oeuvre anonyme mais que certaines sources (dont Jean Boyer) attribue à Manuele Genovese (dit Lomellini) date des années 1520-1525.
Le retable de La Pentecôte de Jean Daret
La Pentecôte de Jean Daret (seule la partie centrale a été conservée) provenant de l’ancienne chapelle des Carmes .
Ce tableau de Jean Daret date de 1653
Aujourd’hui on ne peut admirer que la partie centrale : l’Annonciation et le Baptême du Christ ont disparu ainsi que deux autres manifestations du Saint-Esprit qui l’encadraient. Seule subsiste la partie centrale. L’ensemble avait été commandé à Jean Daret par la confrérie du Saint-Esprit dont les noms sont inscrits sur le parapet au premier plan à gauche ainsi que la date d’achèvement du tableau : 1653.
Composition recueillie qui s’ouvre sur la figure lumineuse de Marie entourée des Apôtres ordonnés comme en une frise dont les horizontales équilibrent le jeu des verticales ascendantes qui accompagnent les regards levés vers l’apparition.
Présentation de la Vierge au Temple par François Marot
Présentation de la Vierge au Temple de François Marot
La présentation de la Vierge au Temple de François Marot (Paris 1667-1719) qui fut un disciple De La Fosse, admirateur de Rubens, contemporain de Jean Jouvenet.
Composition ample et légère à laquelle la grâce et la tendresse des figures confèrent un caractère de joie tendre et sereine. Cette toile proviendrait de Versailles. Louis XVIII en fit don à la ville d’Aix en 1831, sur le conseil du comte Auguste de Forbin, alors directeur général des Musées Royaux
Vierge intercédant pour les âmes du Purgatoire de Jean Daret
Vierge intercédant pour les âmes du Purgatoire de Jean Daret
La Vierge intercédant pour les Âmes du purgatoire auprès du Christ tenant la Croix rédemptrice où l’on reconnait la manière ferme et nette de Jean Daret pour modeler les volumes dans la lumière. Cette toile – dont le mauvais état occulte les qualités plastiques – pourrait provenir de l’église de l’ancienne Madeleine (détruite en 1791 une peinture de Jean Daret portait le titre de Notre-Dame-du-Suffrage).
Tableaux de Jean-Baptiste Daniel
Deux grandes toiles de Jean-Baptiste Daniel : Jésus et les Docteurs (1712) et le Repas chez Simon le Pharisien (début XVIIIè siècle) en très mauvais état.
Ce sont de grandes toiles brossées en manière de fresque (d’où leur mauvais état de conservation) par le peintre décorateur Jean-Baptiste Daniel au début du XVIIIè siècle. Elles faisaient parties à l’origine de deux ensembles de peintures narratives encadrées de stucs ou de boiseries sur les murs de deux chapelles aixoises. L’une, Le Repas chez Simon (ou la Madeleine au pied du Christ) s’insérait dans un cycle sur le thème de la Pénitence réalisé pour la Chapelle des Pénitents des Cames (rue Maréchal Joffre). L’autre Jésus et les Docteurs, dans une série de scènes de la vie de la Vierge Marie commandée par la Congrégation des Dames (dépendant des Jésuites), non loin de Pénitents des Carmes (rue du Petit-Saint-Esprit). Mais après la Révolution elles se sont retrouvées dans cette église.
Le Christ en Croix de Michel-François Dandré-Bardon
Le Christ en Croix (1731) de Michel-François Dandré-Bardon (Aix 1700 – Paris 1789). Ce tableau de grandes dimensions décorait initialement la Cour des Comptes du Palais Comtal. En 1779 il est installé dans l’église des Grands Carmes puis au depôt des Andrettes. Il est finalement attribué à l’église du Saint Esprit le 18 Brumaire An XI (soit le 9 novembre 1802).
La mort de saint Joseph de Antoine-Gabriel Goyrand
La Mort de Saint Joseph (1783). Toile de l’aixois Antoine-Gabriel Goyrand (1754-1826).
Cette toile de l’aixois Antoine-Gabriel Goyrand (1754-1826) fut vandalisée en 1977 et restaurée dans l’atelier des musées de Marseille. Après la restauration elle retrouva sa place dans la chapelle de Saint Joseph pour laquelle elle fut certainement peinte.
La vision de saint Jérôme par Alphonse Angelin
La Vision de Saint Jérôme. Commande de l’Etat en 1842. Par Alphonse Angelin (Aix 1814 – après 1860). Cette oeuvre est aussi appelée Mort de Saint Jérôme.
Elle est l’œuvre d’Alphonse Angelin (Aix 1814 – ap. 1860) qui dut un élève de Paul Delaroche. Espace étrange, tension gestuelle exacerbée, vision fantastique du savant exégète de la Bible ou plutôt cauchemar de glace d’un romantisme refroidi. Les citations appliquées au Jugement dernier de Michel-Ange augmentent le malaise.
L’adoration des coeurs de Jésus et de Marie de Philippe Sauvan
L’Adoration des Coeurs de Jésus et de Marie par les Anges. XVIIIè siècle par Philippe Sauvan (Arles, 1697 – Avignon, 1792).
De provenance inconnue, réplique de la main du peintre d’une gracieuse composition conservée dans la cathédrale d’Arles. L’image symbolique des deux Cœurs réunis hors de leur contexte corporel se répand au milieu du XVIIIè siècle. En 1765, l’institution de la fête du Sacré-Cœur par le Pape Clément XIII, grâce à l’intervention de la reine Marie Leczinska, officialisera ce culte déjà ancien et fréquemment illustré.
Un tableau de mission
Tableau de mission qui se trouve ajourd’hui dans les réserves à la tribune de l’orgue.
Statues de l’Eglise su Saint Esprit
Les quatre statues (le Christ Sauveur, sainte Marie-Madeleine, saint Jérôme, saint Jean Jean Baptiste) représentent les quatre paroisses de la ville d’Aix-en-Provence.
Le Christ Sauveur
Marie Madeleine
Saint Jean Baptiste
Saint Jérôme
Notre-Dame du Bon Secours
Statue d’Isaïe
Statue du Prophète Samuel
Notre-Dame de Lourdes
Saint Jean Paul II
Autres décors que l’on peut admirer dans l’Eglise du Saint-Esprit
Croix de mission (date de 1750), commémoration d’une mission prêchée par l’abbé Jacques Bardaine. Cette croix se trouvait à l’origine à l’extérieur de la ville.
Bénitier
A l’origine à côté des entrées latérales se trouvaient des bénétiers en marbre rouge ayant la forme d’une coquille. Ils furent réalisés en 1727 pour la somme de quarante livres par Thomas Veyrier, sculpteur de Trets, résidant à Marseille.
Fonds Bâtismaux
Les lustres de l’église
Les lustres
Aujourd’hui beaucoup d’églises ont perdu leurs lustres : ils ont été déposés ou vendus pour être remplacés par des projecteurs. L’église du Saint-Esprit a conservé ses sept lustres en cristal du XIXè siècle : deux dans le chœur et trois au-dessus de l’allée centrale. Ils sont allumés régulièrement pour les offices donnant ainsi un air de fête à l’Eglise.
Les ferronneries
Ferronneries : grille du maître autel
Tribune : ferronerrie
Lutrin dans le choeur
Les autels
Le maître-autel
Chapelle de Notre-Dame du Bon-Secours
Autel de la chapelle de Saint Joseph
Autel qui se trouve au dessous du tableau de la Pentecôte
Autel au dessous du Retable du Parlement
Autel qui se situe sous la Croix de mission
Les vitraux
Les vitraux ont été commandés par l’abbé Emery dans la deuxième moité du XIXè siècle
Vitrail de la Pentecôte dans le choeur
Communion de la Vierge Marie
Saint Antoine, ermite, rendant visite à l’ermite Saint Paul de Thèbes
Vitrail représentant saint Jérôme
Vitrail saint Maximin premier évêque d’Aix-en-Provence
Vitrail dans l’église permettant à la lumière d’y pénétrer
Quelques vues de l’intérieur de l’église du Saint Esprit