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Michael Lonsdale (1931-2020)

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Michael Lonsdale (prénom écrit sans tréma et prononcé à l’anglaise /ˈmaɪkəl/), né le 24 mai 1931 à Paris, est un acteur français de théâtre, de cinéma, et de dramatiques radiodiffusées. Il est également artiste-peintre.

Né à Paris, le 24 mai 1931, d’une mère française et d’un père anglais — il est parfaitement bilingue —, il passe le début de son enfance à Londres puis au Maroc à partir de 1939. Il anime des émissions enfantines sur Radio-Maroc dès 1943. Revenu en France en 1947, il rencontre Roger Blin qui lui fait découvrir le théâtre.

La francisation de son prénom provient de l’acteur belge Raymond Rouleau qui ne parvenait pas à prononcer correctement Michael.

Il a tourné dans des films dits d’avant-garde (films de Marcel Hanoun) comme dans des productions hollywoodiennes (Munich de Steven Spielberg).


Dans sa carrière, il a aussi bien joué pour des metteurs en scène comme Orson Welles, François Truffaut, Joseph Losey, Louis Malle, Luis Buñuel, Jean-Pierre Mocky ou Jean Eustache que joué au théâtre des textes contemporains (Dürrenmatt, Beckett, Duras…) et participé à des films grand public, dont un James Bond, Moonraker en 1979, dans le rôle du méchant ou la comédie Ma vie est un enfer de Josiane Balasko, ainsi qu’à des téléfilms.

Il rencontre Michel Puig et ensemble ils fondent en 1972 le Théâtre musical des Ulis, compagnie de théâtre musical subventionnée par le ministère de la Culture
.

Michael Lonsdale a également mis en scène de nombreux textes, dont parmi les plus récents Marie Madeleine des Frères Martineau et La Nuit de Marina Tsvetaeva de Valeria Moretti en 2001.

Michael Lonsdale a aussi prêté sa voix à la lecture de grands textes de littérature et de philosophie (voir livres audio), ainsi qu’à Erik Satie au sein des Maisons Satie d’Honfleur.

Il met en scène en 2010 un spectacle sur Sœur Emmanuelle, après d’autres spectacles sur Thérèse de Lisieux et François d’Assise
.

Le 25 février 2011, il remporte le premier César de sa carrière en tant que meilleur second rôle masculin pour Des hommes et des dieux. Il reçoit une distinction, la Médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris, la même année.

Catholique engagé, il participe au mouvement pour le Renouveau charismatique et a co-fondé un groupe de prière appelé «Magnificat», destiné plus spécialement aux artistes
.

Formation 

Après une enfance passée au Maroc, Michael Lonsdale s’installe avec sa mère à Paris et suit les cours de théâtre de Tania Balachova de 1952 à 1955. Il monte sur les planches pour la première fois en 1955 sous la direction de Raymond Rouleau dans Pour le meilleur et pour le pire qui se joue au Théâtre des Mathurins. Il débute au cinéma l’année suivante dans C’est arrivé à Aden de Michel Boisrond. En 1958, Gérard Oury, son partenaire de Pour le meilleur et pour le pire, passe à la mise en scène et lui offre un rôle dans La main chaude.

Carrière au cinéma

Michael Lonsdale débute au cinéma en 1956 dans C’est arrivé à Aden de Michel Boisrond. En 1959, Gérard Oury, son partenaire de Pour le meilleur et pour le pire, passe à la mise en scène et lui offre un petit rôle dans La main chaude. Lonsdale enchaîne les seconds rôles ou les rôles de figuration ; sa très haute taille, sa diction et sa voix si particulières le distinguent des jeunes premiers. Il tourne devant la caméra des grands réalisateurs de l’époque. En 1961 il joue pour Jean-Pierre Mocky dans Snobs ; leur collaboration s’étalera sur six autres films.
En 1962, Lonsdale apparaît sous la soutane d’un prêtre dans Le Procès d’Orson Welles ; pour un jeune comédien quasi inconnu, travailler pour Welles est une expérience unique. Le jeune homme timide, à la
sensibilité exacerbée (comme il se qualifie lui-même quand il évoque sa jeunesse) prend alors de l’assurance en même temps qu’il rencontre Truffaut – qui l’engage pour La Mariée était en noir (1967) où l’acteur est un politicien sûr de lui qui finit asphyxié, enfermé dans un cagibi par Jeanne Moreau puis pour Baisers volés (1968) où il joue un riche personnage tourmenté de ne pas être aimé. Louis Malle et Luis Buñuel se chargent quant à eux de faire émerger les côtés douteux de l’homme aux manières trop raffinées. Il est ainsi un confesseur pédophile dans Le souffle au coeur du premier (1970) ou un chapelier masochiste et exhibitionniste dans Le fantôme de la liberté (1974) du second. Michael Lonsdale devient alors tout naturellement l’un des plus célèbres seconds rôles du cinéma français ; travailleur infatigable du septième art, il apparaît dans plus de 130 longs métrages. Distillant un jeu minimaliste mais percutant, ses apparitions, même courtes ou elliptiques, ne s’oublient pas. La distanciation volontaire que Lonsdale insuffle à ses personnages ne les rend que plus forts, et l’acteur dispose d’un gros capital sympathie auprès des spectateurs, même lorsqu’il interprète des rôles de méchants ou des personnages ambigus.
Après Mocky, Welles, Bunuel et Truffaut, Michael Lonsdale fait une rencontre marquante avec Marguerite Duras, qui deviendra une grande amie. Elle le fait tourner sur Détruire dit-elle (1969), Jaune le soleil (1971) et India Song (1974) où il est le vice-consul de Lahore, l’un de ses seuls premiers rôles au cinéma. Jusque-là,
Lonsdale met son flegme britannique, sa diction posée et sa prestance au service presque exclusif des films « d’auteurs », travaillant pour Carné, Rivette, Hanoun, Lautner, Resnais, Joseph Losey etc. On l’avait tout de même vu dans la comédie populaire Hibernatus (Edouard Molinaro, 1969) dans le rôle du professeur Loriebat.
L’acteur se décide à réapparaître dans un film « commercial » dix ans plus tard : il incarne Hugo Drax, le méchant du James Bond signé Lewis Gilbert, Moonraker (1979). Ce rôle restera culte dans la filmographie de Lonsdale. Durant la décennie 80, l’acteur reste fidèle à son engagement en faveur des films d’avant-garde. Il apparaît sous les traits de saint Eloi dans Le bon Roi Dagobert (Dino Risi, 1984), revêt encore la robe ecclésiastique pour s’illustrer en père abbé obscurantiste dans Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986).

Les années 90 voient moins souvent l’acteur sur grand écran (Lonsdale se consacre alors au théâtre). Claude Sautet le fait néanmoins jouer dans Nelly et monsieur Arnaud (1994) dans le rôle de Dollabella ; Lonsdale est même retenu pour le César du Meilleur second rôle.
Il est l’étrange professeur Stangerson dans Le Mystère de la chambe jaune (2002) et Le Parfum de la dame en noir (2004), signés Bruno Podalydès. De grands réalisateurs l’engagent, tel Milos Forman sur Les fantômes de Goya (2005) où Michael Lonsdale campe un grand inquisiteur, ou Spielberg sur Munich (2005). Catherine Breillat lui fait jouer le rôle du vicomte de Prony dans son adaptation de Une vieille maîtresse (2006).
Dans La Question humaine (Nicolas Klotz, 2006), l’acteur est tête d’affiche, au côté de Matthieu Almaric ; directeur général d’une multinationale, Lonsdale incarne un personnage inquiétant, au bord de la folie – un rôle qui lui vaut une nouvelle fois d’être sur la liste des prétendants au César du Meilleur acteur dans un second rôle. Ultime récompense, que Michael Lonsdale reçoit enfin en 2011 pour sa magistrale interprétation dans Des hommes et des dieux (2010). Devant la caméra de Xavier Beauvois, Lonsdale est l’humble frère Luc, l’un des huit moines français du monastère de Tibhirine en Algérie, retrouvés assassinés en 1996. Manoel de Oliveira lui confie un beau rôle dans Gébo et l’ombre (2011), un mélodrame où Lonsdale est un modeste père de famille âgé, qui continue à faire vivre sa famille malgré les difficultés.

Autres activités

Michael Lonsdale est autant comédien de théâtre qu’acteur de cinéma. Ses rôles sur les planches sont innombrables (plus de soixante-dix). Michael Lonsdale apparaît aussi dans plus de soixante-dix téléfilms ou documentaires pour la télévision. Il se lance aussi dans la mise en scène (spectacles musicaux et pièces du répertoire contemporains). Il prête sa voix si particulière à l’enregistrement de livres audio.
Michael Lonsdale est passionné par la peinture et expose ses toiles régulièrement. En 2012 paraît un livre, En chemin avec la bonté, où il présente les toiles et les photos qui ont influencé sa vie intérieure. Très croyant, Michael Lonsdale fait état de son engagement dans la religion catholique dans de nombreuses interviews et livres d’entretiens où il n’hésite pas à dire que sa foi est une composante essentielle de sa vie, comme dans un autre de ses livres, L’Amour sauvera le monde.

Prix

Prix

Meilleure interprétation masculine dans un 2d rôle, 2011 au Césars du Cinéma Français pour le film : Des hommes et des dieux

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