Visiter l’Eglise du Saint-Esprit à Bible ouverte
L’Eglise du Saint-Esprit fait partie du patrimoine culturel et religieux de la ville d’Aix-en-Provence. Construite au XVIIIè siècle sur l’emplacement de l’Hôpital du Saint-Esprit (datant du XIIIè siècle) pour accueillir les pauvres du quartier elle devint une paroisse à part entière sous l’impulsion du cardinal Jérôme Grimaldi, archevêque d’Aix (1648-1685) d’où son appellation officielle de Paroisse Saint-Jérôme mais toujours appelé « Eglise du Saint-Esprit ».
Cette église qui a bénéficié de nombreux apports dus à la destruction du Palais comtal en 1787 et de certains couvents à la Révolution donne au visiteur qui veut prendre son temps un aperçu de l’art baroque encouragé par le Concile de Trente (1545-1563) pour lutter contre la réforme protestante et pour l’édification des fidèles.
Pour le visiteur comme pour le fidèle l’ornementation de cette église peut être l’occasion de se remémorer les textes de la Bible et de les relire : l’art devenant à ce moment un lieu d’enseignement comme le vivaient ceux qui nous ont précédés dans ce lieu.
« Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun. Chaque jour, d’un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés.
(Ac 2, 41-47)
Quelques dates
1670 : le Parlement de Provence à la demande des habitants du quartier ordonne la construction d’une succursale de la paroisse de l’église de la Madeleine.
1706 : pose de la première pierre après la destruction de l’hôpital du Saint-Esprit et maisons avoisinantes.
1716 : bénédiction de l’église qui reçoit le nom de Paroisse Saint-Jérôme en hommage à son fondateur. Mais les habitants continueront à l’appeler « Paroisse du Saint-Esprit »
1726 : la construction de l’église est terminée.
Période révolutionnaire : fermée en 1795 et mise en vente par lots elle ne trouva aucun acquéreur et fut définitivement ouverte au culte en 1802.
1806 : consécration de l’église par Mgr Jérôme Champion de Cicé, archevêque d’Aix de 1802 à 1810.
2009 : la paroisse est affectée à la Communauté étudiante d’Aix-en-Provence et rattachée à la cathédrale Saint-Sauveur
Décoration intérieure
Le maître-autel
L’église du Saint-Esprit est la seule église ancienne de la ville qui a conservé son autel d’origine. Datant de 1787 il est de style Louis XVI.
Six colonnes entourent l’autel avec un entablement de quatre volutes. Sous le baldaquin dans une gloire : la colombe signe du Saint-Esprit est entouré d’anges et de rayons. Cet autel fut épargné à la Révolution grâce à un don généreux d’une paroissienne.
L’autel est le lieu où le prêtre célèbre le sacrifice de la messe ou Eucharistie en rappel de la Cène et du sacrifice du Christ sur la Croix. Le maître-autel est l’autel principal d’une église qui se trouve au centre du sanctuaire.
Exode 20,24 Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d’actions de grâces, tes brebis et tes bœufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai.
Exode 20,25 Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées ; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais.
La chaire (1740)
La chaire du prédicateur mêle deux périodes différentes. A l’origine elle était totalement en bois puis la cuve et la rampe de bois furent enlevées pour être remplacées par une cuve en marbre et un escalier en ferronnerie. Au centre de la chaire, sur la partie horizontale de l’abat-voix, est représentée une colombe, symbole du Saint Esprit, entourée de rayons et de nuages (symboles du baptême et de la prédication du Christ). On distingue encore aujourd’hui sa trace, entourée de deux palmiers, les arbres bibliques par excellence symbolisant l’arbre de Vie.
Histoire
Dans les vieilles églises, la chaire est plutôt un pupitre disposé sur le côté droit du chœur pour la lecture de l’épître et sur le côté gauche pour celle de l’Évangile. À partir du XIIè siècle, un pupitre surélevé ou une estrade mobile sert à la prédication. L’estrade est en bois, fermée sur trois côtés et recouverte sur le devant d’un tapis.
Les besoins en prédication augmentant, dont celui de combattre l’hérésie, on construit bientôt des chaires à prêcher à même les églises. Il s’agit d’un balcon surélevé auquel on accède par un petit escalier. Pour éviter que le son du prédicateur se perde dans l’enceinte de l’église, un abat-voix est suspendu ou construit au-dessus de la chaire, favorisant ainsi une meilleure distribution de la voix. Pour la même raison, la chaire est placée dans la nef pour que le prédicateur soit plus près de l’assistance et se fasse ainsi mieux entendre.
La chaire est constituée de la cuve qui constitue la place du prédicateur, et parfois d’un dossier qui à l’arrière relie la cuve à la partie supérieure appelée abat-voix.
«Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait »
(Mt 5, 1-2)
Tableaux
Le retable du Parlement (1520-1525)
Le triptyque de l’Assomption attribué à Manuele Genovese représente des scènes de la vie de la Vierge avec au centre son Assomption. Au revers des volets se trouve l’Annonciation. Les apôtres autour du tombeau vide sont les portraits des 12 parlementaires du Parlement d’Aix et de leur président vers 1520.
« Mon âme exalte le Seigneur/ exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! / Il s’est penché sur son humble servant / désormais, tous les âges me diront bienheureuse » (Lc 1, 42-15).
La Pentecôte (1653) de Jean Daret
Partie centrale du retable de l’ancienne chapelle du Saint-Esprit. L’Annonciation et le Baptême du Christ qui l’encadraient ont disparu. L’ensemble représente Marie entourée des Apôtres qui ont les yeux levés vers l’apparition.
«Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
(Ac 2, 1-4)
La Présentation au Temple. Fin XVIIè – début XVIIIè siècle. François Marot (1666-1719)
Ce tableau qui est un don du roi Louis XVIII en 1821 (comte de Provence jusqu’en 1795 quand il prit le nom de Louis XVIII) illustre la représentation de Marie enfant présentée au Temple par ses parents.
Les Evangiles ne font pas mention de cet épisode de la vie de la Vierge Marie. On le trouve dans le Protévangile de Jacques (chapitre 6) au IIè siècle. Selon ce texte Marie fut conduite au Temple quand elle était enfant jusqu’à l’âge de 12 ans quand elle fut accordée en fiançailles mariée à Joseph. L’institution de cette fête (21 novembre) date du règne de Justinien en 543
“Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père : / le roi sera séduit par ta beauté. Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui. / (…) / A la place de tes pères se lèveront tes fils ; sur toute la terre tu feras d’eux des princes. / Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges : que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !” (Ps 44)
La Vierge intercédant pour les âmes du Purgatoire (Jean Daret)
Représentation de la Vierge Marie qui intercède auprès du Christ tenant la Croix. Elle pourrait provenir de l’ancienne église de la Madeleine où se trouvait une peinture de Jean Daret portant le titre de Notre-Dame-du-Suffrage.
Souvenez-vous / ô très misécordieuse Vierge Marie,/ qu’on n’a jamais entendu dire / qu’aucun de ceux qui ont eu recours / à votre protection,/ imploré votre assistance / ou réclamé vos suffrages, /ait été abandonné./ Animé de cette confiance, /ô Vierge des vierges, ô ma mère, / je viens vers vous, / et gémissant sous le poids / de mes péchés, / je me prosterne à vos pieds./
O Mère du Verbe incarné, / ne méprisez pas mes prières, / mais écoutez-les favorablement /et daignez les exaucer. /Amen. (Saint Bernard)
Jésus et les Docteurs (1712) et Le Repas chez Simon le Pharisien (début XVIIè) de Jean-Baptiste Daniel (v. 1656-1720)
Ces deux toiles représentant deux épisodes du Nouveau Testament étaient à l’origine incluses dans deux ensembles de peintures pour deux chapelles aixoises. Leur mauvais état de conservation est dû en partie au fait que le peintre a privilégié les perspectives au détriment de la couleur.
Le repas chez Symon le Pharisien : Luc 7, 36-50
Jésus parmi les docteurs à Jérusalem : Luc 2, 41-52
Le repas chez Symon le pharisen par Philippe de Champaigne

Jésus chez les docteurs de la Loi par Jean Auguste Dominique Ingres
Le Christ en Croix. 1731 de Michel-François Dandré-Bardon (1700-1783).
Provenant de la salle d’audience de la Cour des Comptes, détruite en 1787, c’est le dernier tableau d’une série de sept toiles faites pour le comte d’Albertas, premier président de la Cour des Comptes pour la décoration du bureau d’audition.
Il montre un Crucifié qui s’offre, meurt et ressuscite tout à la fois ; il rayonne d’une chaude lumière nacrée révélant chez le peintre sa connaissance de la peinture vénitienne.
“Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé” (Jn 19,37)
« Et moi, quand j‘aurai été élevé de la terre, j‘attirerai tous les hommes à moi. » (Jn 12,32)
La mort de saint Joseph.1783. Attribution à Antoine-Gabriel Goyand (1754-1826)
Cette toile se situe dans la chapelle de Saint-Joseph.
Restaurée dans les années 1990 après un acte de vandalisme (1977) elle est replacée dans cette la chapelle de Saint-Joseph .
“ Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; / quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jn 11, 25, 26)
La vision de saint Jérôme. Commande l’État en 1842. Alphonse Angelin (1814-ap. 1860)
Cette toile présente une vision fantastique de l’auteur de la Vulgate.
Le saint est étendu, les bras en croix. A sa droite : un lion couché, un livre fermé avec des feuillets par-dessus, un livre ouvert, une croix et un crâne. Au-dessus du saint, sur des nuages, un ange debout montre le ciel de l’index droit, tandis que deux autres soufflent dans des trompettes.
« Seigneur, mon Dieu, donne à mon cœur de Te désirer, en Te désirant, de Te chercher, en Te cherchant, de Te trouver, en Te trouvant, de T’aimer, et en T’aimant, de racheter mes fautes, et une fois rachetées, de ne plus les commettre.” (Saint Anselme de Canterbury)
L’Adoration des Cœurs de Jésus et de Marie par les Anges. XVIIIè siècle. Philippe Sauvan (1697-1792).
Il s’agit d’une réplique d’un tableau du même peintre conservé dans la cathédrale Sainte-Trophime d’Arles. L’image symbolique des deux Cœurs réunis hors de leur contexte est familière du milieu du XVIIIè siècle. La dévotion au Sacré-Cœur fut instituée par le pape Clément XIII.1765.
« Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction, – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
(Luc 2, 34-35)
« Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
(Jean 19, 31-34)
Un tableau ex-voto (1860)
De provenance anonyme et daté de 1860 cet ex-voto est une représentation de la Passion du Christ sur carton.
“Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse”. (Ps 30)
“Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque qui croit en Lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle” (Jn 3,15).
Les statues
Dans le chœur du Saint-Esprit subsistent quatre grandes figures (hautes de deux mètres) en bois enduit de stuc « façon pierre ». Elles illustrent les quatre paroisses de la ville : le Christ Sauveur, sainte Marie-Madeleine (en avant du chœur), saint Jérôme et saint Jean-Baptiste (en arrière). Conçues pour ce sanctuaire on peut les identifier grâce aux inscriptions latines des cartouches tenues par des anges et par les attributs de chaque personnage.
Au pied des piliers de la croisée nef on remarque les prophètes Samuel et Isaïe. Ils sont de même facture mais sans inscription. Ils proviendraient de la chapelle des Pénitents Blancs selon Jean Boyer.
Le prophète Samuel : il tient en sa main une épée flamboyante, signe du jugement de Dieu. Samuel avait ordonné à Saül, roi d’Israël, de vouer à l’interdit les Amalécites qu’il allait combattre. Or Saül épargna Agag, roi d’Amalec. Samuel lui reprocha cette désobéissance et exécuta lui-même le roi Agag (I Samuel, 15, 1-35).
Le prophète Isaïe : au bas de la statue se trouvent des livres ; ils évoquent la mission de prophète-écrivain. Il s’appuie dur un longue scie, allusion à sa mort : la tradition affirme que le prophète mourut martyr, son corps scié en deux.
Figure biblique, Isaïe aurait vécu à Jérusalem (VIIIè siècle av. J.-C.). Son époque est marquée par la montée en puissance de l’Assyrie face au royaume de Juda. Isaïe dénonce le relâchement des mœurs de ses concitoyens, ce qui attire la colère de Dieu.
Le roi Manassé, fils d’Ézéchias, fit persécuter des contemporains d’Ésaïe. Selon l’Ascension d’Isaïe (écrit apocryphe chrétien du IIè siècle), torturé sur ordre de Manassé, Ésaïe fut scié en deux, mais son âme fut ravie au ciel juste avant cette torture, de manière à ce qu’il ne souffre pas.
Isaïe exerça son ministère dans la seconde moitié du VIIIè siècle av. J.-C. dans le royaume de Juda. Il vécut dans l’entourage royal et ses oracles ont une portée politique caractérisée. Parmi ceux-ci, les prophéties sur l’Emmanuel ont une très grande importance, en raison de leur sens messianique et leur influence sur la révélation chrétienne.
L’Orgue de l’église du Saint-Esprit (Aix-en-Provence)
L’orgue du Couvent des Carmes
Il date du XVIIe siècle alors que la construction de l’église a débuté en 1706 : il a été commandé par les grands Carmes d’Aix pour leur chapelle (dont on peut voir les restes dans le passage Agard). Réalisé par le facteur d’orgue marseillais Charles Royer, le buffet a lui été effectué par le menuisier aixois Adolphe Dumas suivant les plans du sculpteur Jean-Claude Rambot (atlantes du Pavillon de Vendôme, fontaine des quatre dauphins, etc.).
Sur le panneau inférieur du buffet on trouve un médaillon représentant Catherine de Sienne, tandis que le fronton est orné d’un écu portant un lion héraldique lequel est entouré d’une corde à trois nœuds comme ceux que portent les franciscains.
La chapelle des Carmes fut détruite par la période révolutionnaire, et le Directoire du Département des Bouches du Rhône attribua l’orgue à l’église du Saint Esprit
Orgue exceptionnel, autant du point de vue esthétique qu’auditif. Il est surtout extrêmement grand : on peut voir sur la façade 53 tuyaux, mais à l’intérieur du buffet d’orgue il y en a 1728, soit un total de 1 781 tuyaux mesurant entre quelques centimètres jusqu’à 5 mètres.
« Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ; / jouez pour le Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ; / au son de la trompette et du cor, acclamez votre roi, le Seigneur ! / Que résonnent la mer et sa richesse, le monde et tous ses habitants ; / que les fleuves battent des mains, que les montagnes chantent leur joie, / à la face du Seigneur, car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice et les peuples avec droiture ! »
(Ps 97)
Les fonts baptismaux
Les fonts baptismaux en marbre blanc, classés par les Monuments historiques, datent du XVIIIè et du XIXè siècle. La cuve est datée du XVIIIè siècle et le pavement du XIXè siècle. Ils sont placés au fond de l’édifice.
« Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. (…). Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
(Mt 28, 16-20).
La Croix de mission
La grande croix commémorative de la Mission prêchée en 1750 dans cette église par le Père Jacques Bridaine, célèbre prédicateur de missions, Cette croix, d’une hauteur de 4 mètres se trouvait à l’origine en dehors de la ville.
« Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » (Mc 1, 14-15
Mission paroissiale
Une mission paroissiale est une retraite spirituelle « dans la vie courante » adaptée aux communautés paroissiales, surtout dans les paroisses de campagnes. Durant plusieurs jours, ou même une semaine, elle consiste en une série d’exercices spirituels (processions, adoration du Saint-Sacrement, récitations du chapelet, confessions, messes, etc…) avec des prêches et conférences religieuses données par des prédicateurs venus de l’extérieur (Jésuites ou Rédemptoristes) et se terminant par une grande célébration eucharistique. Souvent une croix, ou large crucifix, était érigée en un lieu public comme mémorial de la mission. Ces missions sont tombées en désuétude en Europe occidentale dans les années 1960.
