AMERIQUE DU NORD, CHRISTOPHER LASCH (1932-1994), HISTORIEN AMERICAIN, LA CULTURE DU NARCISSISME, LA CULTURE DU NARCISSISME DE CHRISTOPHER LASCH, PHILOSOPHIE DES LUMIERES, SOCIOLOGIE

La culture du narcissisme de Christopher Lasch

La culture du narcissisme : la culture américaine à un âge de déclin des espérances.

Christopher Lasch ; préface de Jean-Claude Michéa.

Paris, Flammarion, 2008. 336 pages.

9782081428461

Résumé

 

« En se proposant de décrire « l’homme psychologique de notre temps » – avec sa peur de vieillir et son immaturité si caractéristique -, cet essai ne donne pas seulement à comprendre les tourments et les contradictions de la vie quotidienne, mais aussi – et surtout – les conditions politiques et culturelles qui en commandent le sens. A savoir, la montée en puissance – et en visibilité médiatique – de ces nouvelles catégories sociales, qui sont liées à la modernisation du capitalisme et dont la fausse conscience libérale-libertaire a fini par devenir l’esprit du temps. Cet ouvrage de Lasch jette une lumière décisive sur le paradoxe politique le plus étonnant de ces trente dernières années : l’extension à toutes les sphères de la société – à commencer par les médias – d’un esprit de contestation permanente des « valeurs bourgeoises » dont chaque brillante intuition se révèle invariablement n’avoir été que la simple bande-annonce des figures suivantes de l’esprit capitaliste. » Jean-Claude Michéa (extrait de l’avant-propos).

 

Les auteurs

Christopher Lasch

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Christopher Lasch (1932-1994) était un historien, intellectuel et critique social important de l’après-guerre aux États-Unis. On peut le classer dans le courant idéologique du « populisme » américain.
Il poursuit ses études à Harvard et Columbia, enseigne à l’Université de l’Iowa et termine sa carrière comme professeur d’histoire à l’Université de Rochester de 1970 à sa mort, d’un cancer, en 1994
Influencé par le courant idéologique de l’école de Francfort, Christopher Lasch pose un regard critique vis-à-vis des industries culturelles. Dans Culture de masse ou Culture populaire, l’écrivain critique la définition de la culture de masse telle que la gauche « libérale-libertaire » (Michel Clouscard) la conçoit, et qui voit dans toute critique de la société des loisirs et de la société des spectacles, une pensée conservatrice. Les critiques contre l’industrialisation de la culture sont perçues comme des critiques de la démocratie elle-même
Véritable leurre selon lui, la visée de démocratisation de la culture aboutit à uniformiser les propositions culturelles et à manipuler les citoyens. Ces valeurs libérales s’ancrent selon lui dans la philosophie des Lumières, qui tait les particularismes et engage une révolution culturelle. Il reproche à cette idéologie de faire de la modernité un concept qui dissout et rompt avec toute forme de tradition
Comparant le développement de la France à celui de l’Amérique, il pense que la liquidation des racines et de l’enracinement au profit du « melting pot » est le chemin que prend la société française. Celui-ci se caractérise par la croyance selon laquelle seuls les déracinés peuvent accéder à une véritable liberté. Niant la conception selon laquelle il existe un double circuit culturel, l’un foulé par l’élite, l’autre par la masse, il considère que le système actuel dissout, par sa structure même, les cultures populaires dans le narcissisme de la culture de masse.

Source : wikipedia

 

Jean-Claude Michéa

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Jean-Claude Michéa, auteur de “Impasse Adam Smith”, Flammarion

 

Jean-Claude Michéa (1950-…) est issu d’une famille de militants communistes. Son père, Abel Michéa, est résistant communiste pendant la Seconde Guerre mondiale et sa mère Noëlle travaille pour l’Intelligence Service dans la Propaganda Staffel à Lyon.

Michéa passe l’agrégation de philosophie en 1972 à l’âge de 22 ans. Engagé au Parti communiste français, il s’en écarte en 1976.

Professeur de philosophie au lycée Joffre à Montpellier depuis la fin des années 1970 jusqu’en 2010, Jean-Claude Michéa est connu pour ses prises de positions très engagées contre la gauche qui, selon lui, a perdu tout esprit de lutte anticapitaliste pour laisser place à la religion du progrès.

Source : wikipedia

AMERIQUE DU NORD, HARRIET TRUBMAN (1820?-1913), MOUVEMENT ABOLITIONISTE, MOUVEMENT ANTI-ESCLAVAGISTE

HARRIET TRUBMAN (1820?-1913)

La militante anti-esclavagiste sur le billet de 20 dollars.

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La militante de la lutte contre l’esclavage Harriet Tubman, qui fut (avec la complicité d’autres membres du mouvement engagée pour l’abolition de l’esclavage) à l’origine d’un réseau clandestin qui a permis à plus de 300 Noirs de fuir le sud, figurera sur le nouveau billet de 20 dollars.

Le courage extraordinaire d’Harriet Tubman lui vaut de devenir bientôt la première femme noire à figurer sur un billet de banque américain.

 Qui est Harriet Trubman cette figure de l’histoire américaine? 

 Fille d’esclaves et esclave elle-même, Araminta « Minty » Rossest née aux environs des années 1820/1825 sur une plantation du Maryland. Son combat contre l’exploitation commence très tôt. Encore enfant, elle s’oppose vivement à la vente du plus jeune de ses huit frères, et parvient à l’empêcher. Les autres membres de ses frères et sœurs avaient été vendus à d’autres propriétaires comme ils étaient de règle de séparés les enfants de leurs parents.

Vers 1844, Minty épouse John Tubman, un homme libre, et adopte le prénom de sa mère, Harriet. Elle ne gagne pas l’émancipation. Après une première évasion manquée en 1849, à la mort de son maître, elle réussit à la seconde tentative, aidée par des quakers et des sympathisants abolitionnistes. Elle rejoint seule la Pennsylvanie sans son mari qui avait refusé de la suivre, où l’esclavage est aboli depuis 80 ans.  

 La « Moïse » du peuple Noir

L’année suivante, apprenant que sa nièce et ses enfants doivent être vendus et séparés de leur famille, elle retourne au Maryland et réussit à les ramène avec elle. Rares sont les anciens esclaves à avoir pris de tels risques qui auraient pu, en cas de capture, lui valoir les pires sévices. En outre, même les Etats abolitionnistes avaient pour obligation de collaborer à la capture des esclaves fugitifs, et les complices d’évasion enfreignaient la loi y compris dans les Etats du Nord.  

Harriet retourne à treize reprises dans le Maryland pour aider d’abord ses frères, puis plusieurs autres esclaves à gagner la liberté, participant à ce qui sera surnommé le chemin de fer clandestin. Son action lui vaut le surnom de « Moïse du peuple Noir ». 

 

Lorsqu’éclate la guerre de sécession, en 1861, Harriet s’engage auprès des troupes nordistes, d’abord pour comme simple cantinière et infirmière auprès des soldats, mais ensuite pour des expéditions de reconnaissance en terrain ennemi en raison de sa connaissance du pays. Elle participe aussi à des raids contre des plantations. A l’issue de la guerre, en 1865, son engagement se poursuit ensuite en faveur des droits des femmes et particulièrement en faveur du droit de vote pour les femmes. Elle mourra en 1913 dans une maison de retraite qu’elle avait elle-même réussit à créer. 

Le choix d’Harriet Tubman pour figurer sur un billet a été décidé après une enquête d’opinion pour déterminer quelle femme devait être choisie pour orner un billet pour la première fois depuis 100 ans. Parmi ces femmes figuraient Eleanor Roosevelt et la militante de la lutte contre la ségrégation raciale Rosa Parks.  

 Le symbole est d’autant plus fort que Hariett Tubman remplacera sur le billet de 20 dollars Andrew Jackson, le septième président américain, celui qui est responsable, en 1830, du « chemin des larmes » par sa politique de déportation de quelque 80 000 Indiens vers l’Oklahoma.  

Les Américains ne verront l’effigie d’Harriet Tubman que vers 2030 lors de l’impression du nouveau billet