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Les douze fruits de l’Esprit-Saint

Les douze fruits de l’Esprit Saint

7. Le Saint-Esprit et le fruit de l’Esprit

Face aux sept dons, symboles de la re-création de l’homme, les douze fruits représentent la fécondité de la vie de l’Esprit

Tout comme les dons ont été «répandus dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné» (Romains 5,5), ainsi devons-nous nous aussi en prendre soin. C’est un peu comme une plante dont nous devons prendre soin en l’arrosant, en la taillant, en enrichissant la terre pour qu’elle donne du fruit. En effet, si  ces dons nous ont été donnés en totalité et sans retour, en revanche, nous avons à travailler pour les faire croître en nous. C’est par notre effort et notre persévérance qu’ils produiront leurs fruits. Il est d’ailleurs significatif que la Tradition de l’Église ait retenu une liste de douze fruits de l’Esprit. Là aussi, le nombre est symbolique.

Face aux sept dons, symboles de la re-création de l’homme, les douze fruits représentent la fécondité de la vie de l’Esprit, tout comme les douze patriarches nés de Jacob indiquent l’incarnation de la promesse faite à Abraham. Et le Saint Paul les réduit à trois groupes: 

– Les fruits qui concernent l’âme dans ses relations avec Dieu (la charité, la joie, la paix, la patience); 

– Les fruits qui concernent l’âme dans ses relations avec le prochain (la bénignité, la bonté, la longanimité, la mansuétude, la fidélité); 

– Les fruits qui concernent l’âme dans ses relations avec son propre corps: la modestie, la continence, la chasteté. 

Ces fruits, effets particuliers de la charité divine, sont autant de perfections habituelles et permanentes, qui règlent les mouvements de l’âme, et les maintiennent dans l’ordre; qui élèvent, perfectionnent, facilitent et couronnent les vertus dont ils portent le nom et qu’ils présupposent. Ainsi, en même temps qu’il nous accorde ses dons pour enrichir notre pauvreté, le Saint-Esprit, qui est une source inépuisable de trésors, nous présente aussi des fruits exquis et délicieux pour nourrir nos âmes. 

1°) LA CHARITÉ : elle est le principe de toutes les vertus car elle leur donne la vie et le mouvement pour la vie éternelle ; elle en est la fin, car les actions de toutes les vertus ne tendent qu’à nous unir à Dieu par la charité. Elle est la perfection de notre âme, car elle nous unit à Dieu qui est notre fin dernière; elle nous rend membres vivants de Jésus-Christ, et nous attache aux autres membres de l’Église, c’est-à-dire à notre prochain. C’est le Saint-Esprit, qui répand la charité dans nos cœurs  (Romains 5, 5); demandons-lui avec instance ce fruit précieux; nourrissons-en notre âme, et nous ressentirons sa douceur et ses délices.

2°) LA JOIE [EN DIEU] : elle est une disposition de l’âme, par laquelle nous nous réjouissons de toutes les perfections de Dieu et de tous les biens que nous savons avoir été donnés à notre prochain et à nous pour la gloire de Dieu. La joie des mondains, qui vient des prospérités passagères de cette vie, n’est qu’une fausse joie, parce qu’elle est mêlée de remords et de tribulations. Dieu seul, dit saint Augustin, doit faire toute notre joie. Voilà pourquoi Saint Paul nous exhorte à nous réjouir toujours dans le Seigneur (Phil.4,4). Cette joie spirituelle provient d’une conscience pure, et elle est pour l’âme une espèce de paradis anticipé. 

3°) LA PAIX [DU SEIGNEUR] : elle est la tranquillité de l’âme, elle nous rend paisibles nous-mêmes, par l’empire qu’elle nous donne sur les passions  qui troublent notre âme. La paix du Seigneur est un bien, qui surpasse tout sentiment. Que celui qui l’a reçue la conserve; que celui qui l’a perdue, la recherche. Celui-là ne pourra parvenir à l’héritage de Dieu, qui ne se sera pas appliqué à posséder le bien de la paix. 

4°) LA PATIENCE : c’est une vertu qui nous fait supporter avec résignation et courage tous les maux de cette vie, quelque grands et longs qu’ils soient. Elle a deux grands motifs qui l’animent: le premier est une espérance ferme et inébranlable d’en être récompensé dans le ciel ; le second, qui est le plus parfait, est celui de l’amour de Dieu. Ce fruit de l’Esprit-Saint semble ordinairement amer, mais l’âme qui sait s’en nourrir y trouve une véritable douceur.  

5°) LA BIENVEILLANCE : c’est une bonne disposition de l’âme qui nous porte à faire du bien à nos semblables, nous rend sensibles à leurs peines et à leurs embarras, et nous engage à chercher les moyens de les en tirer. Cette vertu, appelée encore humanité, obligeance, a paru avec éclat dans notre adorable Sauveur, dont il est écrit qu’il a passé en faisant le bien (Actes 10,38).Travaillons à l’acquérir ou à la perfectionner au dedans de nous, et pratiquons-en les œuvres  , qui sont de rendre service à nos frères, de compatir à leurs afflictions, comme si c’étaient nos propres disgrâces, de les secourir avec promptitude, autant qu’il est en notre pouvoir et sans écouter nos répugnances et notre délicatesse. 

6°) LA BONTÉ : c’est une qualité de l’âme, qui nous porte à faire toujours ce qui est bien. Elle nous rend attentifs et exacts à tous nos devoirs, fervents et dévots envers Dieu, tendres, affables, sincères, charitables à l’égard du prochain. Elle est opposée à la malice, et elle a pour compagnes inséparables la complaisance, l’indulgence, l’aménité. Celui qui possède cette bonté ne la conserve qu’autant qu’il travaille à devenir meilleur. 

7°) LA LONGANIMITÉ : c’est une vertu qui nous fait supporter longtemps et sans nous plaindre les peines du corps et les sécheresses de l’âme, et attendre avec une foi vive et une confiance parfaite le secours du Ciel. Cette vertu est une partie de la patience; mais elle en diffère en ce que, si la patience supporte les maux, la longanimité fait quelque chose de bien plus difficile, car elle supporte les maux pendant un long temps, et attend toujours la consolation, même quand elle est différée pendant des jours, des mois et des années. Le Seigneur nous exhorte à cette vertu, quand il dit par le roi-prophète: «Attendez le Seigneur, et, en attendant, agissez avec courage et que votre cœur  prenne de nouvelles forces» (Ps.26,20).  

8°) LA MANSUÉTUDE : c’est une vertu par laquelle nous réprimons la colère que nous éprouvons contre ceux qui nous outragent. Elle fait qu’au lieu de répondre injure pour injure à ceux qui nous attaquent, nous ne perdons pas même la sérénité de notre visage, ni la tranquillité de notre cœur, ni la paix de notre âme. Mon fils, dit l’Esprit-Saint, faites vos actions dans la mansuétude, et vous vous attirerez l’estime et l’affection des hommes (Eccles.3,19). 

9°) LA BONNE FOI : elle consiste en une fidélité candide, sans défiance, sans subterfuge, sans artifice, à tout engagement contracté. Cette vertu est la base des relations sociales. 

10°) LA MODESTIE : elle est une vertu aimable et rare, qui semble craindre d’être remarquée, et qui fait le plus digne ornement du mérite réel. Elle compose l’extérieur de l’homme, et règle ses mouvements avec bienséance et honnêteté, eu égard aux personnes, aux affaires, aux temps, aux lieux et autres circonstances. Elle contribue singulièrement à la pureté de l’âme et aux progrès dans la vertu; et elle est d’un grand poids pour procurer l’édification du prochain. Car, ainsi que l’a dit le Sage, «on connaît l’homme sensé à l’air de son visage: ses vêtements, son ris, son allure, rendent témoignage de ce qu’il est» (Eccles.19,26-27).  

11°) LA CONTINENCE : c’est une vertu austère, qui nous fait résister à l’attrait des passions et à tous les désirs charnels. On l’appelle ainsi, parce que l’homme étant porté par la corruption de sa nature à l’appétit des plaisirs sensuels, il faut qu’il se contienne pour vaincre les tentations. 

12°) LA CHASTETÉ : cette vertu provient de la précédente, et en est la perfection. Elle préserve le corps et l’âme de toute souillure, et s’effraie de la moindre pensée contraire à la pureté. Par elle, le corps s’approche de la nature angélique et devient un vrai temple du Saint-Esprit, qui est l’auteur et le principe de cette vertu comme il en est le rémunérateur. Dieu, qui est la pureté même, se plaît parmi les âmes chastes, tandis que les âmes impures sont en abomination devant ses yeux.  

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 MAIS, COMMENT FAIRE LA DIFFÉRENCE ENTRE CE QUI VIENT DE L’ESPRIT ET CE QUI RELÈVE DE NOS ETATS D’ÂME? 

Il est vrai que l’Esprit est parfois difficile à remarquer tant il est discret et humble, et qu’il ne cherche pas à attirer nos regards sur lui. Faire la différence entre ce qui vient de L’esprit et ce qui Relève de nos états d’âme c’est l’objet du discernement. En fait, ce qui est simplement d’ordre psychologique est superficiel et ne laisse guère de trace en nous, même si notre réaction première est assez vive. Ce qui vient de l’Esprit touche profondément notre coeur et change quelque chose pour de bon.  

L’Esprit Saint ne fait pas forcément du bruit, mais il se révèle dans la manière dont nous vivons. C’est ainsi qu’il nous apprend l’humilité. Toutefois, il donne du courage, de la force d’âme, il apaise le coeur et donne de l’imagination dans les moments difficiles. Il augmente la confiance en Dieu et donne le désir d’en savoir plus sur lui, approfondit la prière et, surtout, accroît l’amour et l’espérance. L’Esprit change profondément le cœur  de chacun. 

INVOQUONS LE SAINT-ESPRIT: « VIENS ESPRIT SAINT DANS NOS COEURS »

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Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs , 

et envoie du haut du ciel 

un rayon de ta lumière. 

Viens en nous, père des pauvres.

Viens, dispensateur des dons.

Viens, lumière en nos cœurs . 

Consolateur souverain,

hôte très doux de nos âmes,

adoucissante fraîcheur. 

Dans le labeur, le repos ;

dans la fièvre, la fraîcheur ;

dans les pleurs, le réconfort. 

O lumière bienheureuse,

viens remplir jusqu’à l’intime 

le cœur  de tous tes fidèles. 

Sans ta puissance divine,

il n’est rien en aucun homme,

rien qui ne soit perverti. 

Lave ce qui est souillé,

baigne ce qui est aride,

guéris ce qui est blessé. 

Assouplis ce qui est raide,

réchauffe ce qui est froid,

rends droit ce qui est faussé. 

A tous ceux qui ont la foi 

et qui en toi se confient,

donne tes sept dons sacrés. 

Donne mérite et vertu

donne le salut final

donne la joie éternelle. 

Amen. 

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Symboles et représentations du Saint-Esprit dans la bible

Symboles et représentations du Saint-Esprit dans la Bible.

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Dieu étant conscient de notre côté humain, du fait que pour arriver à nous faire comprendre certaines choses spirituelles, il faut passer par les éléments physiques, il existe dans la Bible certaines représentations pour mieux nous expliquer ce qui est spirituel. Dans cette même optique, pour que nous saisissions mieux la nature et l’action du Saint-Esprit, la Bible utilise des symboles bien adaptés à notre condition actuelle. Quand nous parcourons la Bible, nous voyons que le Saint-Esprit est représenté de différentes manières, dont voici quelques-unes:

1- La colombe.

C’est sous cette forme que le Saint-Esprit s’est matérialisé lors du baptême de Jésus au Jourdain. La Bible dit dans Luc 3 :16 LSG: « et le Saint-Esprit descendit sur Lui sous une forme corporelle, comme une colombe… »

Pourquoi la Bible emploie-t-elle cette image ? Sans doute pour nous rappeler que, comme la colombe, le Saint-Esprit n’est pas seulement une puissance irrésistible, Il se caractérise aussi par la douceur, la tendresse et la pureté. Il est aussi un Esprit d’amour, de grâce, de consolation et d’innocence.

2- Le souffle ou le vent.

Ce symbole vient directement de la signification du mot « Esprit » dans les langues bibliques originales:

en hébreu, rouah désigne à la fois le souffle (haleine), et le vent (l’air en mouvement);

en grec, pneuma désigne aussi à la fois le vent et la respiration.

L’immatérialité de l’Esprit-Saint a conduit naturellement à utiliser ces termes pour Le désigner et pour désigner l’esprit de l’homme. En lisant l’histoire de la création, d’après Genèse 2 : 7, Dieu communique à Adam un souffle de vie, comme Il donnera plus tard à l’homme nouveau le souffle de l’Esprit. Et dans Job 32 :8 Lsg, la Bible dit: « mais en réalité, dans l’homme, c’est l’Esprit, le souffle du Tout-puissant, qui donne l’intelligence »; et dans Job 33:4 Lsg : « l’Esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout-puissant m’anime ».

Symboliser l’Esprit comme souffle ou vent, souligne l’action impétueuse, invisible et imprévisible du Saint-Esprit; cela montre aussi que cette action est souveraine et infiniment au-dessus de l’homme. Si l’Esprit est appelé le souffle du Tout-puissant, c’est qu’Il est Son émanation directe, Sa présence-même manifestée. Le vent accompagnait souvent dans l’Ancien Testament des manifestations divines. C’est bien Dieu, le Saint-Esprit, qui descend faire Sa demeure personnelle dans les croyants. Comme le vent, l’Esprit Saint est donc libre, puissant, actif et ne peut pas être enfermé dans nos petits schémas que le vent ne peut être enfermé dans une boîte.

3- L’eau.

En l’absence d’eau, toute vie est impossible. Notre besoin d’eau est tellement vital qu’un être humain normalement constitué, ne peut survivre à la privation totale d’eau. On comprend alors pourquoi le Seigneur a utilisé l’image de l’eau pour illustrer l’action du Saint-Esprit qui donne la vie et qui l’entretient. Jésus dit : « … Celui qui croit en Moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui… » (Jean 7 :38-39 Lsg). Le Seigneur déclare aussi à la Samaritaine, parlant certainement de l’Esprit qui vient habiter dans le croyant: « … l’eau que Je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4 :14). Et voici encore un texte d’Esaïe: « Je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je répandrai Mon Esprit sur ta race… » (Esaïe 44 : 3 Lsg).

Ce symbole est facile à comprendre. Comme l’eau vive, la présence du Saint-Esprit rafraîchit et désaltère; elle fait apparaître la vie où régnaient la désolation et la mort; elle apporte la plénitude et l’abondance, et la déverse tout autour en flots de bénédictions.

4- Le feu.

Le feu, suivant l’usage constant de l’Ecriture, nous semble faire allusion non pas à la puissance du Saint-Esprit, mais à Son action purificatrice, qui juge et consume toute impureté. L’Esprit-Saint convainc de péché et de jugement, et Il brûle en nous tout ce qui n’est pas conforme à la volonté de Dieu.

A deux reprises, Jean-Baptiste, parlant de Jésus, dit: « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a Son van à la main; Il nettoiera Son aire, et Il amassera Son blé dans le grenier, mais Il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Matthieu 3 : 11-12 et Luc 3 : 16-17).

Remarquez que les deux passages cités ci-dessus, où Matthieu et Luc rapportent les paroles de Jean-Baptiste: « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » sont aussitôt suivis d’une allusion très claire au feu du jugement éternel. Par contre, lorsque Marc (1 : 8) et Jean (1 : 33) parlent dans les mêmes termes du baptême de l’Esprit, n’ayant pas mentionné le feu, ils ne font pas allusion non plus au jugement. Rapprochez de cela les paroles mêmes de Jésus à propos de la géhenne: « Tout homme sera salé de feu » (Marc 9 : 49), et celles de Paul: « le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun… S’il perd sa récompense, il sera sauvé comme au travers du feu »  (1 Corinthiens 3 :13-15). Le croyant sincère verra le péché jugé et consumé en lui par le Saint-Esprit, qui le régénère et le sanctifie; son œuvre sera jugée au dernier jour, et toute imperfection brûlée par le feu. Par contre, celui qui refuse de se laisser sauver et purifier sera jeté dans le feu éternel.

Ainsi donc, si nous demandions à être « baptisés de feu », cela reviendrait à demander à Dieu de consumer le péché en nous.

5- Le sceau.

Chez les Juifs, le sceau marquait la fin d’une transaction. Lorsque l’accord était réalisé, l’acte passé et le prix payé, on apposait le sceau sur le contrat pour le rendre définitif (Jérémie: 32 : 9-10).

Lorsque nous croyons, nous sommes scellés du Saint-Esprit pour le jour de la rédemption (Éphésiens 1 :13 ; 4 :30). Le Saint-Esprit devient ainsi sur nous l’empreinte divine, la marque de la propriété de Dieu. Il nous communique l’assurance que nous sommes sauvés et mis à part pour le jour où, dans la gloire, notre rédemption sera devenue parfaite. Si l’Esprit est comparé à un sceau, c’est précisément pour indiquer que son habitation en nous est définitive, ce sceau signale un acte accompli une fois pour toute et l’Esprit-Saint en nous garantit que nous appartenons à Dieu pour l’éternité. Le lien entre Christ et nous est ferme (2 Corinthiens 1 :21-22). Quelle assurance ce symbole procure quant à notre salut ? Comme le sceau, l’Esprit-Saint marque la propriété, donne la sécurité, assure la protection.

6- Le gage et Les arrhes.

Lors d’une transaction, il était (et il est encore souvent) d’usage de verser des arrhes. Il s’agit d’une somme irrémédiablement acquise au propriétaire, en jouissance anticipée de la pleine propriété. Paul dans Ephésiens 1 :13-14 Lsg : « Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage » et dans 2 Corinthiens 1:21-22 Lsg: « Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit » utilise ces deux images pour nous faire comprendre que le don actuel du Saint-Esprit est la garantie solennelle, et en quelque sorte le premier acompte de notre salut final. Si nous avons reçu l’Esprit, nous pouvons nous appuyer dès maintenant sur une merveilleuse certitude, et tressaillir d’allégresse en pensant au moment où nous serons effectivement remplis de toute la plénitude de Dieu. Dans notre condition présente, nous ne jouissons pas encore de tout ce qui sera notre partage éternel au ciel, mais nous en avons déjà une anticipation grâce à l’Esprit de Dieu dans nos cœurs.

En conclusion, remercions Dieu de nous avoir fait mieux comprendre par de tels symboles, plusieurs précieuses vérités sur Son Esprit, et efforçons-nous de les réaliser par la foi.

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CATECHESE, CATECHISME, CATECHISME DE LA VIE SPIRITUELLE, DERNIERS OUVRAGES DU CARDINAL ROBERT SARAH, LIVRE, LIVRES - RECENSION, LIVRES DE SPIRITUALITE, POUR L'ETERNITE, PRETRE, PRETRES, ROBERT SARAH, SACERDOCE, SACREMENTS, VIE SPIRITUELLE

Derniers ouvrages du cardinal Robert Sarah

Derniers ouvrages du cardinal Robert Sarah

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Biographie de l’auteur

Robert Sarah, né le 15 juin 1945 à Ourouss, en Guinée, fut le plus jeune évêque du monde, consacré le 8 décembre 1979. Il a été créé cardinal par le Pape Benoît XVI. Il est préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements de novembre 2014 à février 2021. Il est actuellement membre de la Congrégation pour la cause des saints, de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, ainsi que de la Congrégation pour les Églises orientales.

Pour l’éternité 

Cardinal Robert Sarah

Paris, Fayard, 2021. 300 pages.

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Résumé

«  Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l’ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s’interroger à la lecture de certains récits d’abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l’innocence des enfants. L’autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l’argent s’est infiltrée dans le cœur de prêtres, d’évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause  ?
  Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n’était rien. Comme si tout cela n’était qu’un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l’on nous demande des comptes.
  Il est légitime que le monde nous dise : “Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas” (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s’en méfient.  »
 
  À partir de la méditation des textes d’Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l’Église catholique.

Appréciation

Face à une société occidentale de plus en plus sécularisée qui a perdu le sens de la transcendance, face aux différents  scandales qui ont secoué l’l’institution et à la remise en cause du sacerdoce par certains groupes de pression qui structurent l’Eglise catholique l’auteur livre une réflexion, ou plutôt une médiation sur le caractère du prêtre. Monseigneur Robert SARAH, pour sa part, reconnaît le caractère odieux de certains actes commis par des représentants du Clergé : abus sexuels, recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l’argent s’est infiltrée dans le cœur de prêtres, d’évêques et de cardinaux.

A travers le présent ouvrage, il nous invite à participer à ses méditations sur la base de textes d’Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François. Il accompagne le lecteur en ce sens à travers le partage de son analyse et des solutions qui pourraient être apportées à une situation qui n’entache que l’Eglise visible. L’Eglise invisible conservant sa pureté originelle et souffrant des crimes commis par des hommes sensés La représenter, sensés représenter le Christ, sensé être le Christ au-delà de la chair et du temps.

Catéchisme de la vie spirituelle 

Cardinal Robert Sarah

Paris, Fayard, 2022. 336 pages.

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«  Il m’a semblé que l’éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l’Église, où l’on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l’obscurcissement de l’identité sacerdotale, demandaient avec force qu’un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu’on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n’ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l’Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l’enseignement et l’étude de l’intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l’Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d’entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l’Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu’ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l’ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d’une grande conversion, d’un grand retour vers le Père.  »
 
Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l’Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d’autre chemin que celui de l’Évangile  : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd’hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l’authenticité et la force missionnaire.

CATECHESE, EGLISE CATHOLIQUE, JEAN-MARIE BRAUNS, L'INITIATION CHRETIENNE, LIVRE, LIVRES, LIVRES - RECENSION

L’initiation chrétienne : de l’anthropologie à la théologie

L’initiation des chrétiens : de l’anthropologie à la théologie

Jean Marie Brauns

Paris, Artège-Lethielleux, 2019. 513 pages

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La pratique et la notion d’initiation ont des racines plus vieilles que le christianisme. Elles naissent en milieu païen, dans la Grèce archaïque. Depuis, la notion a été reprise et réinterprétée dans diverses traditions, dès l’Antiquité et jusqu’à nos jours. Actuellement, l’idée d’initiation désigne tout à fait globalement « les premiers pas » dans à peu près n’importe quelle discipline ou activité.
Or, à voir de plus près, il s’agit plus précisément « du premier pas » , « le pas décisif » , essentiellement cultuel et communautaire, par lequel un sujet est agrégé à un nouveau corps social. La notion d’initiation n’est pas biblique, et les auteurs chrétiens des premiers siècles paraissent éviter délibérément le vocabulaire typique lié aux pratiques d’un paganisme encore bien vivant, alors qu’à la même époque les modalités d’intégration de la communauté chrétienne – essentiellement rituelles et communautaires – se fixent.
Le thème de l’initiation chrétienne est relativement récent : il date de la fin du XIXe siècle. L’un des rituels majeurs de l’Eglise catholique en porte d’ores et déjà le nom. Cette étude se pose trois questions : qu’est-ce que l’initiation en tant qu’acte humain, en-deçà de la polyvalence actuelle du terme ? En quoi la pratique appelée « initiation chrétienne » est-elle une initiation ? Comment la Révélation de Dieu en Jésus Christ appelle-t-elle une pratique de ce genre ?

Jean-Marie Brauns (1969) est Docteur en théologie.
Prêtre de la Compagnie de Saint-Sulpice, il enseigne au séminaire Saint-Sulpice d’Issy les Moulineaux.

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L’expression ‘initiation chrétienne’ est aujourd’hui complètement passée dans le langage courant de notre pastorale catholique. Deux exemples suffisent pour le prouver : d’une part, le rituel pour les sacrements de baptême, confirmation et eucharistie des adultes, le fameux RICA paru en 1997, porte son nom ; d’autre part, les évêques de France, dans leur texte pour l’orientation de la catéchèse en France de 2006, ont pris comme fil rouge la ‘pédagogie de l’initiation’.

Or, assez bizarrement, il n’existait pas jusqu’à ce jour d’étude un peu consistante sur ce concept qui a gagné du terrain en France récemment (le livre du Père Louis Bouyer de 1958, réédité en 2012, intitulé Initiation chrétienne, ne portant pas sur le processus rituel tel que nous l’entendons aujourd’hui). Il faut donc remercier le Père Jean-Marie Brauns, sulpicien, actuellement enseignant au séminaire d’Issy-les-Moulineaux, d’avoir consacré beaucoup de temps et d’énergie à une pareille étude menée dans la cadre d’une thèse en théologie soutenue à la Catho de Toulouse fin 2017.

 Spécificité de l’initiation  chrétienne

Son but est très clair : « Déterminer, dans une perspective théologique, comment l’initiation chrétienne est une initiation, et en quoi cette initiation est chrétienne », indique-t-il dans son introduction. Son plan ne l’est pas moins, assez classique, presque scolaire. Il commence par étudier ce qu’est l’initiation, au sens le plus large du terme. Pour cela, il a choisi quatre champs (qu’il préfère appeler ‘faisceaux’), bien distincts : les cultes à mystère de l’Antiquité – les coutumes des populations dites primitives – la maîtrise d’un artisanat, notamment dans les compagnonnages – le gnosticisme.

Au terme d’une analyse fouillée, il en arrive à la conclusion que, dans tous les cas, l’initiation « a pour effet un changement (qui) s’explicite selon les registres de l’agrégation ou de l’illumination ou, encore, plus typiquement, par combinaison de l’une et de l’autre ». Suivent alors des études, aussi très minutieuses, à partir de l’Ancien Testament, du Nouveau et des Pères de l’Église, avant et après l’Édit de Milan. Dans la toute dernière partie, il tente de ressaisir théologiquement tout ce qu’ont pu lui apporter la sociologie, l’exégèse et la patristique.

On peut retenir deux séries de conclusions, à partir du but initial de l’auteur : les premières portent sur le rapport de l’initiation chrétienne à toutes les autres initiations, au sens large. Monsieur Brauns affirme ceci : « Le baptême chrétien apparaît comme une initiation, au même titre anthropologique que les autres traditions qualifiées du même vocable. Ses spécificités ne le font pas sortir du genre. En sens inverse, présenter l’initiation chrétienne, implicitement ou explicitement, comme le modèle définitif du genre reviendrait à lui méconnaître cet enracinement anthropologique, et relèverait par ailleurs de l’anachronisme. »

 « Une nouvelle incarnation »

Ensuite, touchant à la théologie même de l’initiation chrétienne, notre auteur rattache à cette dernière deux concepts importants (qui figuraient d’ailleurs dans le titre de la thèse originaire) : le corps et le mystère et, d’ailleurs, dans ses recherches bibliques et patristiques, il a longuement scruté tout ce qui relève de ces deux mots-là.  Et, dans ce livre, le treizième et ultime chapitre s’intitule « Corps et mystère » ! D’un côté, le corps (avec ou sans majuscule !) fait bien sûr référence aussi bien au Christ lui-même qu’à l’Église et le baptême nécessite une action concrète, physique sur le corps du nouveau baptisé alors que l’on aurait bien pu, finalement, se passer de cette action-là. C’est que, dit notre théologien, « à l’inverse des initiations mystériques et gnostiques, l’initiation chrétienne n’est pas un moyen présumé de désincarnation, mais une nouvelle incarnation par agrégation au Corps du Christ, le ‘revêtement’ ou l’engloutissement de l’incarnation naturelle et corruptible – le ‘vieil homme’ – par la condition incarnée mais incorruptible du Christ » ! Brauns attache peut-être davantage d’importance encore au ‘mystère’, véritable fil rouge qui traverse tout son épais ouvrage ! Il peut ainsi indiquer sur le sujet dans sa conclusion : « Toute la spécificité de l’initiation chrétienne en tant qu’initiation relève du μυστήρίόν, c’est-à-dire de la volonté de Dieu de se réconcilier et d’unir toute la création, volonté exécutée dans l’économie de l’incarnation et de l’offrande pascale du Fils ». Et, un peu plus loin, il affirme très clairement : « La compréhension chrétienne de l’initiation baptismale dépend en dernière instance de la façon dont le μυστήρίόν est perçu » !

Voici donc un livre vraiment intéressant, qui traite d’une façon originale un sujet qui n’avait jamais encore été traité de manière aussi systématique ; le lecteur pourra néanmoins regretter une certaine lourdeur de style, avec force répétitions d’un chapitre à l’autre, ce qui rend la lecture parfois fastidieuse, presque indigeste. De plus, l’auteur use et abuse de mots ou de phrases en latin ou en grec directement dans son texte, souvent sans traduction, ce qui ne facilitera pas la lecture à celui qui ne connaît rien de ces deux langues anciennes !

https://livre-religion.blogs.la-croix.com/theologie-une-recherche-sur-les-fondements-anthropologiques-de-linitiation-chretienne/2019/06/10/

 

 

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Les sept dons de l’Esprit Saint : catéchèses du Pape François

Les sept dons Les-dons-Saint-Esprit_0_730_505 (1).jpgde l’Esprit-Saint

Catéchèses du Pape François

 

La piété

Ce don indique notre appurtenance à Dieu et notre lien profound avec lui, un lien qui donne sens à toute notre vie, et qui nous maintient solides, en communion avec lui, également dans les moments les plus difficiles et compliqués.

Il s’agit d’une relation vécue avecle Coeur : c’est notre amitié avec Dieu, qui nous a été donnée par Jésus, une amitié qui change notre vie et qui nous remplit d’enthousiasme, de joie. C’est pourquoi le don de la piété suscite tout d’abord en nous la gratitude et la louange. Tel est en effet le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration. La piété est synonyme d’un authentique esprit religieux, d’une proximité filial avec Dieu, de cette capacité de le prier avec amour et simplicité qui est proper aux personnes humbles de Coeur.

Il existe un lien très étroit entre le don de piété et la douceur. Le don de la piété que nous donne le Saint-Eprit nous rend doux, nous rend calmes, patients avec Dieu, au service des autres avec douceur.

Chers amis, dans la letter aux Romains, l’Apôtre Paul affirme : En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions “Abba !”, c’est-à-dire : Père ! (Rm 8, 14-15)

(Extrait de la catéchèse du 4 juin 2014).

 

La crainte

La crainte de Dieu ! Nous savons bien que Dieu est Père et qu’il nous aime et qu’il veut notre salut, et qu’il pardonne toujours ; c’est pourquoi il n’y a aucune raison d’avoir peur de lui ! La crainte de Dieu est le don de l’Esprit qui nous rappelled combine nous sommes petits face à Dieu et à son amour et que notre bien reside dans l’abandon avec humilité, avec respect et confiance entre ses mains. Telle est la crainte de Dieu : l’abandon dans la bonté de notre Père qui nous aime tant.

Nous avons tant besoin de ce don. La crainte  de Dieu nous fait prendre conscience que tout vient de la grace et que notre veritable force reside uniquement dans le fait de suivre le Seigneur Jésu et de laisser le Père déverser sur nous sa miséricorde. Ouvrir son Coeur, afin que la bonté et la miséricorde de Dieu pénètrent en nous. C’est ce que fait l’Esprit-Saint avec le don de la crainte de Dieu : il ouvre les coeurs. Un Coeur ouvert afin que le pardon, la miséricorde, la bonté, les caresses du Père viennent à nous, car nous sommes ses fils infiniment aimés.

Lorsque nous sommes envahis par la crainte de Dieu, alors nous sommes portés à suive le Seigneur avec humilité, docilité et obeisance. Mais cela, non pas à travers une attitude résignée et passive, ou même de lamentation, mais avec l’émerveillement et la joie d’un fils qui se reconnaît servi et aimé par le Père.

Extrait de la catéchèse du 11 juin 2014.

 

La science

Lorque l’on parle de science, la pensée se tourney immédiatement vers la capacité de l’homme à connaître toujours mieux la réalité qui l’netoure et à découvrir les lois qui régissent la nature et l’univers. La science qui vient de l’Esprit-Saint, toutefois, ne se limité pas à la connaisance humaine : c’est un don special qui nous conduit à saisir, à travers la creation, la grandeur et l’amour de Dieu et sa relation profonde avec chaque creature.

Lorque nos yeux son illuminés par l’Esprit, ils s’ouvrent à la contemplation de Dieu, dans la beauté de la nature et dans la grandeur de l’univers, et nous conduisent à découvrir que toute chose nous parle de lui et de son amour. Tout cela suscite en nous un très grand émerveillement et un profound sentiment de gratitude.

Le don de science nous place en profonde harmonie avec le créateur et nous fait participer à la limpidité de son regard et de son jugement. Et c’est dans cette perspective que nous réussissons à saisir dans l’homme et la femme le sommet de la creation, comme accomplissement d’un sessein d’amour qui est imprimé en chacun de nous et qui nous fait nous redonnaître comme frères et soeurs.

Tout cela est un motif de sérénité et de paix et fait du chrétien un témoi joyeux de Dieu, sur les pas de nombreux saints qui ont su louer et chanter son amour à travers la contemplation de la creation.

Extrait de la catéchèse du 21 mai 2014.

 

La force

Avec le don de la force, le Saint-Esprit libère le terrain de notre Coeur, il le libère de sa torpeur, des incertitudes et de toutes les craintes qui peuvent le freiner, de manière que la parole du Seigneur soit mise en pratique, de façon authentique et joyeuse. C’est un vrai secours, ce don de la force, il nous rend plus forts, il nous libère aussi de nombreuses entraves.

Il y a des moments difficiles et des situations extremes où nous le don de la force se manifeste de manière extraordinaire, exemplaire. C’est le cas de ceux qui doivent affronter des experiences particulièrement dures et douloureuses,  qui bouleversent leur vie et celles de leurs proches. L’Eglise resplendit du témoignage de très nombreux frères et soeurs qui n’ont pas hésité à donner leur vie, pour rester fidèles au Seigneur et à son Evangile. Auourd’hui aussi, dans bien des parties du monde,il ne manqué pas de chrétiens qui continuent à célébrer leur foi et d’en témoigner […] même lorqu’ils savent que cela peut coûter un prix plus élevé. Mais pensons à ces homes, à ces femmes qui mènent une vie difficile, luttent pour faire vivre keur famille, éduquer leurs enfants : ils ont vrla parce que l’Esprit de force les aide.

Ce don doit constituer la note de fond de notre être chrétien, dans l’ordinaire de notre vie quotidienne. Rappelons-nous ceci : “Je peux tout en celui qui donne la force” (cf. Ph 4, 13).

Extrait de la catéchèse du 14 mai 2014.

 

Le conseil

Au moment où nous l’accueillons et le recevons dans notre Coeur, l’Esprit Saint commence aussitôt à nous render sensible à sa voix et à orienter nos pensées, nos sentiments et nos intentions selon le Coeur de Dieu.  En même temps,il nous pousse à tourner toujours plus notre regard intérieur vers Jésus, modèle de notre manière d’agir, pour être en relation avec Dieu le Père et avec nos frères. Le conseil est donc le don oar lequel l’Esprit Saint rend notre conscience capable de faire un choix concret en communion avec Dieu, selon la logique de Jésus et de son Evangile. De cette manière, l’Esprit nous fait grandir intérieurement, nous fait grandir positivement, nous fait grandir dans la communauté et nous aide à ne pas être à la merci de nos egoisms et de nos façons de voir lex choses. La condition essentielle pour conserver ce son est la prière.

Dans l’intimité avec Dieu et dans l’écoute de sa Parole, nous mettons peu à peu de côté notre logique personnelle, le plus souvent dictée par nos fermetures, nos préjugés et nos ambitions, et nous apprenons au contraire à demander au Seigneur : “Quel est ton désir ? Quel est ta volonté ? Qu’est-ce qui te plait ?”

Chers amis, le Psaume 15 nous invite à prier avec ces mots : Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon Coeur m’avertit (v. 7). Que l’Esprit puisse toujours mettre cette certitude en nos coeurs.

Extraits de la catéchèse du 7 mai 2014.

 

L’intelligence

Il ne s’agit pas, ici, de l’intelligence humaine, de la capacité  intellectuelle dont nous pouvons plus ou moins être pourvus. Il s’agit au contraire d’une grâce que seul l’Esprit Saint peut donner et qui suscite chez le chrétien la capacité d’aller au delà de l’aspect extérieur de la réalité et de scruter les profondeurs de la pensée de Dieu et de son dessein de salut.

Comme le suggère le mot lui-même, l’intelligence permet de intus legere, c’est-à-dire de “lire à l’intérieur”, ce don nous fait comprendre les choses comme Dieu les comprend, avec l’intelligence de Dieu. Parce que l’on peut comprendre une situation avec l’intelligence humaine, avec prudence, et c’est bien. Mais comprendre une situation en profondeur, comme Dieu la comprend est l’effet de ce don.

Quand l’Esprit Saint habite notre Coeur et illumine notre esprit, il nous fait grandir jour après jour dans la comprehension de ce que le Seigneur a dit et fait. Jésus lui-même a dit à ses disciples : “Je vous enverrai  l’Esprit Saint et il vous fera comprendre tout ce que je vous ai enseigné” (Jn 14, 26). On peut lire l’Evangile et comprendre quelque chose, mais si nous lisons l’Evangile avec ce don de l’Esprit Saint, nous pouvons comprendre la profondeur de paroles de Dieu. Et c’est un grand don, un grand don que nous devons demander et demander ensemble : “Sais-nous, Seigneur, le don de l’intelligence”.

Extrait de la catéchèse du 30 avril 2014.

 

La sagesse

La sagesse est précisément ceci : la grâce de pouvoir voir toute chose avec les yeux de Dieu. C’est simplment cela : voir le monde, voir les situations, les conjonctures, les problems, tout, avec les yeux de Dieu. Voilà la sagesse. Parfois, nous voyons les choses selon ce qui nous plait ou selon l’état de notre Coeur, avec amour ou haine, acec encie… Non, cela n’est pas l’oeil de Dieu. La sagesse est ce que l’Esprit Saint accomplit en nous afin que nous voyons toutes choses avec les yeux de Dieu. Tel est le don de la sagesse.

Et cela découle,  bien évidemment, de l’intimité avec Dieu, du rapport intime que nous entretenons avec Dieu, de cette relation des enfants avec leur Père. Et l’Esprit Saint, quand nous avons cette relation, nous fait le don de la sagesse.  Lorque nous sommes en communion avec le Seigneur, c’est comme si l’Esprit transfigurait notre Coeur et lui faisait percevoir toute la chaleur et son amour de predilection.

L’Esprit Saint rend alors le chrétien”sage”. Pas au sens où il aurait réponse à tout, où il saurait tout, mais au sens où il “connaît” Dieu. Il sait comment Dieu agit, il reconnaît quand une chose vient ou ne vient pas de Dieu.

C’est dans ce sens que le Coeur de l’homme sage possède le gout et la saveur de Dieu. Cela est la sagesse qie nous offer l’Esprit Saint, et nous pouvons tous l’avoir. Seulement, nous devons la lui demander.

Extrait de la catéchèse du 9 avril 2014.

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