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Les sept dons de l’Esprit Saint : catéchèses du Pape François

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Catéchèses du Pape François

 

La piété

Ce don indique notre appurtenance à Dieu et notre lien profound avec lui, un lien qui donne sens à toute notre vie, et qui nous maintient solides, en communion avec lui, également dans les moments les plus difficiles et compliqués.

Il s’agit d’une relation vécue avecle Coeur : c’est notre amitié avec Dieu, qui nous a été donnée par Jésus, une amitié qui change notre vie et qui nous remplit d’enthousiasme, de joie. C’est pourquoi le don de la piété suscite tout d’abord en nous la gratitude et la louange. Tel est en effet le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration. La piété est synonyme d’un authentique esprit religieux, d’une proximité filial avec Dieu, de cette capacité de le prier avec amour et simplicité qui est proper aux personnes humbles de Coeur.

Il existe un lien très étroit entre le don de piété et la douceur. Le don de la piété que nous donne le Saint-Eprit nous rend doux, nous rend calmes, patients avec Dieu, au service des autres avec douceur.

Chers amis, dans la letter aux Romains, l’Apôtre Paul affirme : En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions “Abba !”, c’est-à-dire : Père ! (Rm 8, 14-15)

(Extrait de la catéchèse du 4 juin 2014).

 

La crainte

La crainte de Dieu ! Nous savons bien que Dieu est Père et qu’il nous aime et qu’il veut notre salut, et qu’il pardonne toujours ; c’est pourquoi il n’y a aucune raison d’avoir peur de lui ! La crainte de Dieu est le don de l’Esprit qui nous rappelled combine nous sommes petits face à Dieu et à son amour et que notre bien reside dans l’abandon avec humilité, avec respect et confiance entre ses mains. Telle est la crainte de Dieu : l’abandon dans la bonté de notre Père qui nous aime tant.

Nous avons tant besoin de ce don. La crainte  de Dieu nous fait prendre conscience que tout vient de la grace et que notre veritable force reside uniquement dans le fait de suivre le Seigneur Jésu et de laisser le Père déverser sur nous sa miséricorde. Ouvrir son Coeur, afin que la bonté et la miséricorde de Dieu pénètrent en nous. C’est ce que fait l’Esprit-Saint avec le don de la crainte de Dieu : il ouvre les coeurs. Un Coeur ouvert afin que le pardon, la miséricorde, la bonté, les caresses du Père viennent à nous, car nous sommes ses fils infiniment aimés.

Lorsque nous sommes envahis par la crainte de Dieu, alors nous sommes portés à suive le Seigneur avec humilité, docilité et obeisance. Mais cela, non pas à travers une attitude résignée et passive, ou même de lamentation, mais avec l’émerveillement et la joie d’un fils qui se reconnaît servi et aimé par le Père.

Extrait de la catéchèse du 11 juin 2014.

 

La science

Lorque l’on parle de science, la pensée se tourney immédiatement vers la capacité de l’homme à connaître toujours mieux la réalité qui l’netoure et à découvrir les lois qui régissent la nature et l’univers. La science qui vient de l’Esprit-Saint, toutefois, ne se limité pas à la connaisance humaine : c’est un don special qui nous conduit à saisir, à travers la creation, la grandeur et l’amour de Dieu et sa relation profonde avec chaque creature.

Lorque nos yeux son illuminés par l’Esprit, ils s’ouvrent à la contemplation de Dieu, dans la beauté de la nature et dans la grandeur de l’univers, et nous conduisent à découvrir que toute chose nous parle de lui et de son amour. Tout cela suscite en nous un très grand émerveillement et un profound sentiment de gratitude.

Le don de science nous place en profonde harmonie avec le créateur et nous fait participer à la limpidité de son regard et de son jugement. Et c’est dans cette perspective que nous réussissons à saisir dans l’homme et la femme le sommet de la creation, comme accomplissement d’un sessein d’amour qui est imprimé en chacun de nous et qui nous fait nous redonnaître comme frères et soeurs.

Tout cela est un motif de sérénité et de paix et fait du chrétien un témoi joyeux de Dieu, sur les pas de nombreux saints qui ont su louer et chanter son amour à travers la contemplation de la creation.

Extrait de la catéchèse du 21 mai 2014.

 

La force

Avec le don de la force, le Saint-Esprit libère le terrain de notre Coeur, il le libère de sa torpeur, des incertitudes et de toutes les craintes qui peuvent le freiner, de manière que la parole du Seigneur soit mise en pratique, de façon authentique et joyeuse. C’est un vrai secours, ce don de la force, il nous rend plus forts, il nous libère aussi de nombreuses entraves.

Il y a des moments difficiles et des situations extremes où nous le don de la force se manifeste de manière extraordinaire, exemplaire. C’est le cas de ceux qui doivent affronter des experiences particulièrement dures et douloureuses,  qui bouleversent leur vie et celles de leurs proches. L’Eglise resplendit du témoignage de très nombreux frères et soeurs qui n’ont pas hésité à donner leur vie, pour rester fidèles au Seigneur et à son Evangile. Auourd’hui aussi, dans bien des parties du monde,il ne manqué pas de chrétiens qui continuent à célébrer leur foi et d’en témoigner […] même lorqu’ils savent que cela peut coûter un prix plus élevé. Mais pensons à ces homes, à ces femmes qui mènent une vie difficile, luttent pour faire vivre keur famille, éduquer leurs enfants : ils ont vrla parce que l’Esprit de force les aide.

Ce don doit constituer la note de fond de notre être chrétien, dans l’ordinaire de notre vie quotidienne. Rappelons-nous ceci : “Je peux tout en celui qui donne la force” (cf. Ph 4, 13).

Extrait de la catéchèse du 14 mai 2014.

 

Le conseil

Au moment où nous l’accueillons et le recevons dans notre Coeur, l’Esprit Saint commence aussitôt à nous render sensible à sa voix et à orienter nos pensées, nos sentiments et nos intentions selon le Coeur de Dieu.  En même temps,il nous pousse à tourner toujours plus notre regard intérieur vers Jésus, modèle de notre manière d’agir, pour être en relation avec Dieu le Père et avec nos frères. Le conseil est donc le don oar lequel l’Esprit Saint rend notre conscience capable de faire un choix concret en communion avec Dieu, selon la logique de Jésus et de son Evangile. De cette manière, l’Esprit nous fait grandir intérieurement, nous fait grandir positivement, nous fait grandir dans la communauté et nous aide à ne pas être à la merci de nos egoisms et de nos façons de voir lex choses. La condition essentielle pour conserver ce son est la prière.

Dans l’intimité avec Dieu et dans l’écoute de sa Parole, nous mettons peu à peu de côté notre logique personnelle, le plus souvent dictée par nos fermetures, nos préjugés et nos ambitions, et nous apprenons au contraire à demander au Seigneur : “Quel est ton désir ? Quel est ta volonté ? Qu’est-ce qui te plait ?”

Chers amis, le Psaume 15 nous invite à prier avec ces mots : Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon Coeur m’avertit (v. 7). Que l’Esprit puisse toujours mettre cette certitude en nos coeurs.

Extraits de la catéchèse du 7 mai 2014.

 

L’intelligence

Il ne s’agit pas, ici, de l’intelligence humaine, de la capacité  intellectuelle dont nous pouvons plus ou moins être pourvus. Il s’agit au contraire d’une grâce que seul l’Esprit Saint peut donner et qui suscite chez le chrétien la capacité d’aller au delà de l’aspect extérieur de la réalité et de scruter les profondeurs de la pensée de Dieu et de son dessein de salut.

Comme le suggère le mot lui-même, l’intelligence permet de intus legere, c’est-à-dire de “lire à l’intérieur”, ce don nous fait comprendre les choses comme Dieu les comprend, avec l’intelligence de Dieu. Parce que l’on peut comprendre une situation avec l’intelligence humaine, avec prudence, et c’est bien. Mais comprendre une situation en profondeur, comme Dieu la comprend est l’effet de ce don.

Quand l’Esprit Saint habite notre Coeur et illumine notre esprit, il nous fait grandir jour après jour dans la comprehension de ce que le Seigneur a dit et fait. Jésus lui-même a dit à ses disciples : “Je vous enverrai  l’Esprit Saint et il vous fera comprendre tout ce que je vous ai enseigné” (Jn 14, 26). On peut lire l’Evangile et comprendre quelque chose, mais si nous lisons l’Evangile avec ce don de l’Esprit Saint, nous pouvons comprendre la profondeur de paroles de Dieu. Et c’est un grand don, un grand don que nous devons demander et demander ensemble : “Sais-nous, Seigneur, le don de l’intelligence”.

Extrait de la catéchèse du 30 avril 2014.

 

La sagesse

La sagesse est précisément ceci : la grâce de pouvoir voir toute chose avec les yeux de Dieu. C’est simplment cela : voir le monde, voir les situations, les conjonctures, les problems, tout, avec les yeux de Dieu. Voilà la sagesse. Parfois, nous voyons les choses selon ce qui nous plait ou selon l’état de notre Coeur, avec amour ou haine, acec encie… Non, cela n’est pas l’oeil de Dieu. La sagesse est ce que l’Esprit Saint accomplit en nous afin que nous voyons toutes choses avec les yeux de Dieu. Tel est le don de la sagesse.

Et cela découle,  bien évidemment, de l’intimité avec Dieu, du rapport intime que nous entretenons avec Dieu, de cette relation des enfants avec leur Père. Et l’Esprit Saint, quand nous avons cette relation, nous fait le don de la sagesse.  Lorque nous sommes en communion avec le Seigneur, c’est comme si l’Esprit transfigurait notre Coeur et lui faisait percevoir toute la chaleur et son amour de predilection.

L’Esprit Saint rend alors le chrétien”sage”. Pas au sens où il aurait réponse à tout, où il saurait tout, mais au sens où il “connaît” Dieu. Il sait comment Dieu agit, il reconnaît quand une chose vient ou ne vient pas de Dieu.

C’est dans ce sens que le Coeur de l’homme sage possède le gout et la saveur de Dieu. Cela est la sagesse qie nous offer l’Esprit Saint, et nous pouvons tous l’avoir. Seulement, nous devons la lui demander.

Extrait de la catéchèse du 9 avril 2014.

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BAPTEME, CAREME, CATECHUMENES, EGLISE CATHOLIQUE

Préparation des catéchumènes : les scrutins durant le Carême

Préparation ultime des catéchumènes : les scrutins, trois rites pénitentiels durant le Carême

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Avant leur baptême, les catéchumènes sont invités à vivre trois rites pénitentiels : ce sont les scrutins qui ont lieu les 3ème, 4ème et 5ème dimanches de Carême

Un temps de retraite et de conversion

La célébration de l’appel décisif ouvre, pour les catéchumènes le temps appelé « de la purification et de l’illumination » car cette période est un temps de retraite spirituelle et de conversion durant le temps du Carême.  Les baptisés sont appelés eux aussi à entrer dans cette même démarche de combat spirituel. C’est un temps de grâce qui est offert ainsi aux uns et aux autres. À la Veillée pascale qui suivra, les catéchumènes recevront les sacrements de l’initiation chrétienne et les baptisés renouvelleront la profession de foi baptismale.

Pendant les 40 jours du Carême, avec l’ensemble des chrétiens, les catéchumènes vivent comme un « entraînement » (tels des sportifs !), par la prière, l’écoute de la parole de Dieu, la conversion… sans oublier la pratique de l’effort personnel et de la charité envers les autres. Il est demandé aux futurs baptisés, durant ces 40 jours, « d’avoir le désir de parvenir à une connaissance intime du Christ. » (Rituel, n°149)

Cette période est aussi l’occasion, pour les catéchumènes, de se repréciser les choix qu’ils ont fait et qu’ils auront toujours à faire, d’affermir leur désir continuel de conversion. L’expérience montre que ce temps peut être très important pour eux : combats intérieurs, surgissement de doutes et de peurs, pressions de l’entourage, etc.

Plus que jamais, ils ont besoin d’éprouver la force de Dieu, la prière et le soutien de tous. Le fait que cela se passe pendant le Carême doit leur permettre de bénéficier du soutien des baptisés, de la communauté chrétienne. Si ce temps est décisif, il doit être « autre ». On veillera donc à bien marquer sa particularité de ce temps, par rapport par rapport à la formation précédente, afin que les catéchumènes n’arrivent pas au jour du baptême sans s’en rendre compte.

L’Église propose aux catéchumènes un « itinéraire spirituel » jalonné par la célébration des trois scrutins avec leurs exorcismes, afin qu’ils soient fortifiés et qu’ils préparent leur cœur à recevoir les dons du Seigneur. Les scrutins ne sont pas isolés et demandent une progression. Ils doivent s’inscrire dans un parcours spirituel de conversion qui nécessite durée, efforts à poursuivre, et recommencements ! Ce n’est pas un hasard, ni une contrainte s’ils sont au nombre de trois : on ne peut y entrer vraiment en une seule fois ; il faut y revenir, recommencer, entendre à nouveau les appels du Christ.

 

Les trois scrutins

Pendant cette période de l’ultime préparation aux sacrements de Pâques, l’Église offre aux catéchumènes trois rites pénitentiels que l’on appelle « scrutins ». Le mot évoque le discernement entre la lumière et les ténèbres. Les « appelés » sont invités à la conversion, à se tourner vers le Seigneur pour se voir à sa lumière.

Le rituel recommande de célébrer ces trois scrutins, solennellement, les 3ème, 4ème et 5ème dimanches de Carême. Pourquoi ? Parce que les baptisés ont à vivre cette dimension de conversion avec les catéchumènes. Et la Présentation générale du Lectionnaire romain l’indique clairement :

« … On a rétabli pour l’année A, les Évangiles traditionnels de l’initiation chrétienne : Samaritaine, Aveugle-né, Lazare ressuscité ; en raison de leur importance, on peut les utiliser aussi pour les années B et C, en particulier là où il y a des catéchumènes. » (PGLR n°21)

Ces évangiles évoquent l’un des grands symboles du baptême chrétien. La célébration des scrutins ne pèse pas sur la messe dominicale paroissiale : le rituel l’a prévu bref. Il doit donc garder sa simplicité et sa brièveté, il y gagnera d’ailleurs en qualité et en force. On évitera de l’alourdir, par exemple, en lui ajoutant un rite pénitentiel ou des commentaires qui n’ont pas leur place ici.

 

Premier scrutin

Le troisième dimanche de Carême est lu l’évangile de la Samaritaine à qui le Christ donne l’eau vive. « La soif torture les hommes en ce monde, et ils ne comprennent pas qu’ils se trouvent dans un désert où c’est de Dieu que leur âme a soif. Disons donc, nous : “Mon âme a soif de toi.” Que ce soit le cri de nous tous, car unis au Christ nous ne faisons plus qu’une seule âme. Puisse notre âme être altérée de Dieu. Les yeux fixés sur la résurrection du Christ dont Dieu nous donne l’espérance, au milieu de toutes les carences qui nous accablent, monte en nous la soif de la vie incorruptible. Notre chair a soif de Dieu. » (St Augustin)

Trois chants ont été spécialement écrits pour la célébration de ce premier scrutin : « Si tu savais le don de Dieu » (G 14-59-1), « Dieu se donne lui-même » (G 14-60-1), « Il était environ midi » (U 14-68-1). Il en existe d’autres, éventuellement, qui permettent de déployer l’évangile de la Samaritaine, comme « Source d’eau vive » (G 177bis).

 

EVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT JEAN

01 Les pharisiens avaient entendu dire que Jésus faisait plus de disciples que Jean et qu’il en baptisait davantage. Jésus lui-même en eut connaissance.

02 – À vrai dire, ce n’était pas Jésus en personne qui baptisait, mais ses disciples.

03 Dès lors, il quitta la Judée pour retourner en Galilée.

04 Or, il lui fallait traverser la Samarie.

05 Il arrive donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph.

06 Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi.

07 Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »

08 – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions.

09 La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains.

10 Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »

11 Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ?

12 Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »

13 Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;

14 mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

15 La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »

16 Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »

17 La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari :

18 des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. »

19 La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !…

20 Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. »

21 Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.

22 Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.

23 Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.

24 Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »

25 La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »

26 Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

27 À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »

28 La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens :

29 « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? »

30 Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui.

31 Entre-temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. »

32 Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »

33 Les disciples se disaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »

34 Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre.

35 Ne dites-vous pas : “Encore quatre mois et ce sera la moisson” ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant,

36 le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur.

37 Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.”

38 Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié. »

39 Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. »

40 Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours.

41 Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui,

42 et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »

 

Deuxième scrutin

Le quatrième dimanche de Carême est lu l’évangile de l’Aveugle-né guéri et illuminé par le Seigneur. « L’aveugle se lava les yeux à la piscine de Siloé, Siloé qui veut dire envoyé. Autrement dit, il fut baptisé dans le Christ. Si donc Jésus lui ouvrit les yeux en le baptisant en lui, d’une certaine manière on peut dire qu’il fit de lui un catéchumène quand il lui fit une onction sur les yeux. » (St Augustin)

Deux chants ont été spécialement écrits pour la célébration de ce deuxième scrutin : « Aveugle de cœur » (G 14-61-1), « Dis-nous comment se sont ouverts tes yeux » (U 14-69-1). Mais on peut chanter aussi : « Ouvre mes yeux, Seigneur » (G 79-1) ou « lumière pour l’homme » (E 61).

 

EVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT JEAN

01 En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance.

02 Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »

03 Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.

04 Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.

05 Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »

06 Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,

07 et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

08 Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »

09 Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. »

10 Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »

11 Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. »

12 Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »

13 On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.

14 Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.

15 À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »

16 Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés.

17 Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »

18 Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents

19 et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »

20 Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle.

21 Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. »

22 Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.

23 Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »

24 Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »

25 Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. »

26 Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »

27 Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’ave z pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »

28 Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.

29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »

30 L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux.

31 Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.

32 Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.

33 Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »

34 Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.

35 Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »

36 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »

37 Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »

38 Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

39 Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

40 Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

41 Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure.

 

Troisième scrutin

Le cinquième dimanche est lu l’évangile de la résurrection de Lazare à qui le Christ rend la vie. « Écoutez, écoutez ce que dit Jésus : “Je suis la résurrection et la vie.” Toute l’attente des Juifs était de voir revivre Lazare, ce mort de quatre jours. Écoutons, nous aussi, et ressuscitons avec lui. Il est la résurrection parce qu’il est la vie. “Celui qui croit en moi, même s’il est mort, vivra” ; même s’il est mort comme Lazare, il vivra ; parce que Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. » (St Augustin)

Deux chants ont été écrits pour la célébration de ce troisième scrutin : « Seul maître de la vie » (G 14-62-1), « Il a passé la mort » (G 14-63-1). D’autres permettent de prolonger l’Évangile entendu : « Ne craignez-pas » (G 139) ou « Oui, je me lèverai » (G 48)

EVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT JEAN

01 Il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.

02 Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade.

03 Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »

04 En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »

05 Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.

06 Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.

07 Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »

08 Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? »

09 Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;

10 mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. »

11 Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. »

12 Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »

13 Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil.

14 Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort,

15 et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! »

16 Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »

17 À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.

18 Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,

19 beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.

20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.

21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »

23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »

24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »

25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;

26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

28 Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. »

29 Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus.

30 Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.

31 Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.

32 Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »

33 Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,

34 et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. »

35 Alors Jésus se mit à pleurer.

36 Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! »

37 Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »

38 Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre.

39 Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. »

40 Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

41 On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé.

42 Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »

43 Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »

44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liées par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »

45 Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.

47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.

48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »

49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ;

50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »

51 Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ;

52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.

53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.

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Pourquoi renouveler trois fois le même rite ? La réponse est généralement claire quand on interroge les catéchumènes. À l’approche du baptême, ils ressentent leur état de pécheur, ce qui dans leur vie fait obstacle à l’amour de Dieu et ils sont heureux que cette célébration répétée les aide à se tourner vers le Seigneur de miséricorde. Quant au rituel, il donne ainsi le sens des scrutins : « Pour éveiller le désir d’être purifié et racheté par le Christ … d’autre part, ils permettent (aux catéchumènes) d’être instruits peu à peu du mystère du péché et de ses conséquences présentes et futures. Du premier au dernier scrutin, les futurs baptisés approfondissent leur désir de salut et la découverte de tout ce qui s’y oppose. » (Rituel, n°151).

Et encore : « (Les scrutins) ont un double but : faire apparaître dans le cœur de ceux qui sont appelés ce qu’il y a de faible, de malade et de mauvais pour le guérir, et ce qu’il y a de bien, de bon et de saint, pour l’affermir. Ils sont donc faits pour purifier les cœurs et les intelligences, fortifier contre les tentations, convertir les intentions, stimuler les volontés, afin que les catéchumènes s’attachent plus profondément au Christ et poursuivent leur effort pour aimer Dieu. » (Rituel, n°148) Déjà se dessine là l’enracinement du sacrement de pénitence et de réconciliation. Ces liturgies en constituent en quelque sorte une initiation.

Les trois scrutins, rites brefs, ont une même structure, très simple. Ils prennent place après l’homélie et s’appuient, chacun des trois dimanches, sur l’Évangile cité.

Les catéchumènes sont invités à s’avancer et à s’incliner ou à se mettre à genoux.

Suit un temps de prière silencieuse, puis une prière litanique (deux choix possibles) pour les catéchumènes, mais aussi pour les membres de la communauté chrétienne et pour tous les hommes.

Vient alors la prière d’exorcisme (deux choix aussi) qui est d’une belle profondeur, en lien avec l’Évangile, dite par le prêtre ou le diacre qui préside l’assemblée .Celui-ci étend les mains sur les « appelés » pour la dernière partie de la prière, éventuellement précédée d’une imposition de la main sur chacun.

Enfin, les catéchumènes sont normalement renvoyés, sous la protection du Seigneur, et invités à revenir le dimanche suivant.

 

L’exorcisme

Le mot « exorcisme » provoque quelques répulsions à cause de la réalité qu’il évoque. Pourtant, c’est bien au moyen d’exorcismes que les scrutins sont accomplis (Rituel, n°148). On retrouve d’ailleurs une prière d’exorcisme également avant le baptême des petits enfants, généralement suivi de l’imposition de la main.

L’exorcisme n’est pas un rite d’expulsion. Comme expliqué précédemment1, les exorcismes sont destinés à délivrer de l’influence du Mauvais, à ouvrir à la grâce du Christ : « instruits du mystère du Christ libérateur du mal et délivrés des suites du péché et de l’influence du diable, ils sont fortifiés dans leur itinéraire spirituel et ils préparent leur cœur à recevoir les dons du Sauveur. » (Rituel, n°150)

Toutes les prières d’exorcisme prévues par le rituel sont inspirées des Évangiles des scrutins. Elles s’adressent à Dieu pour lui confier les catéchumènes et demander pour eux la force pour combattre, afin qu’ils soient libérés de la puissance du mal et des ténèbres et qu’à la suite du Christ, ils puissent avancer avec confiance vers le moment de la nouvelle naissance.

Transmission des traditions

Le rituel prévoit de transmettre aux futurs baptisés le Symbole de la Foi, et le Notre-Père, pendant le Carême, si cela n’a pas déjà eu lieu. En fait, en France, la pratique la plus répandue est de le faire plutôt au début du catéchuménat (c’est ce que nous avons préconisé dans Célébrer n°282, p. 14-16).