MORT, PAUL VERLAINE, PAUL VERLAINE (1844-1896), POEME, POEMES, POESIES, POETE FRANÇAIS, TOUSSAINT

Toussaint de Paul Verlaine

Toussaint

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Ces vrais vivants qui sont les saints,
Et les vrais morts qui seront nous,
C’est notre double fête à tous,
Comme la fleur de nos desseins,

Comme le drapeau symbolique
Que l’ouvrier plante gaîment
Au faite neuf du bâtiment,
Mais, au lieu de pierre et de brique,

C’est de notre chair qu’il s’agit,
Et de notre âme en ce nôtre œuvre
Qui, narguant la vieille couleuvre,
A force de travaux surgit.

Notre âme et notre chair domptées
Par la truelle et le ciment
Du patient renoncement
Et des heures dûment comptées.

Mais il est des âmes encor,
Il est des chairs encore comme
En chantier, qu’à tort on dénomme
Les morts, puisqu’ils vivent, trésor

Au repos, mais que nos prières
Seulement peuvent monnayer
Pour, l’architecte, l’employer
Aux grandes dépenses dernières.

Prions, entre les morts, pour maints
De la terre et du Purgatoire,
Prions de façon méritoire
Ceux de là-haut qui sont les saints.

 

Paul Verlaine (1844-1896)

Extraits de Liturgies intimes (1892)

HOMMAGE A UN DEFUNT, IL RESTERA DE TOI, MEDITATIONS, MORT, POEME, POEMES

Hommage à un défunt

Il restera de toi

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Il restera de toi
Ce que tu as donné
Au lieu de le garder
Dans des coffres rouillés

 

Il restera de toi
De ton jardin secret
Une fleur oubliée
Qui ne s’est pas fanée

 

Ce que tu as donné
En d’autres fleurira
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera

 

Il restera de toi
Ce que tu as chanté
À celui qui passait
Sur son chemin désert

 

Il restera de toi
Une brise du soir
Un refrain dans le noir
Jusqu’au bout de l’hiver

 

Ce que tu as chanté
En d’autres jaillira
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera

 

Il restera de toi
Ce que tu as offert
Entre tes bras ouverts
Un matin de soleil

 

 

Il restera de toi
Ce que tu as perdu
Que tu as attendu
Plus loin que tes réveils

 

Ce que tu as offert
En d’autres revivra
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera

AUTOMNE, ECRIVAIN FRANÇAIS, L'AUBE EST MOINS CLAIRE...., LITTERATURE FRANÇAISE, POÊME D4AUTOMNE DE VICTOR HUGO, POEME, POEMES, POESIES, POETE FRANÇAIS, VICTOR HUGO

Poême d’automne de Victor Hugo

 

L’aube est moins claire…

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L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l’azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s’en va d’un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.

Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L’automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l’été qui s’enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu’un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d’ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !

Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?

Victor HUGO
1802 – 1885

ECRIVAIN ANGLAIS, LITTERATURE BRITANNIQUE, POEME, POEMES, RUDYARD KIPLINK (1865-1936), SI, TU SERAS UN HOMME MON FILS

Tu seras un homme mon fils

Si  : poème de Rudyard Kiplink

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Si, en anglais If—, est un poème de Rudyard Kipling, écrit en 1895, et publié en 1910 dans Rewards and Fairies. Il lui a été inspiré par le raid Jameson. Évocation de la vertu britannique de l’ère victorienne, comme Invictus de William Ernest Henley vingt ans plus tôt, ce poème est rapidement devenu très célèbre. Deux de ses vers (les 11 et 12) sont notamment reproduits à l’entrée des joueurs du court central de Wimbledon:  If you can meet with triumph and disaster / And treat those two impostors just the same ». » (Si tu peux rencontrer triomphe et désastre/ Et traiter ces deux imposteurs de la même manière.

Texte en anglais                           

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:

If you can dream – and not make dreams your master;
If you can think – and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build ’em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss[es];
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your [or our] turn long after they are gone,
And so hold on [to it] when there is nothing in you
Except the Will which says to them: ‘Hold on!’

If you can talk with crowds and keep your virtue,
‘ Or walk with Kings – nor lose the common touch,
if neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count [on you,] with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds’ worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And – which is more – you’ll be a Man, my son!  

Traduction française

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

Adaptation d’André Maurois

 

Rudyard Kipling (1865-1936)

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Rudyard Kipling est un écrivain britannique, auteur de romans, de poèmes et de nouvelles.

Il est fils de John Lockwood Kipling, sculpteur et professeur à la Jejeebhoy School of Art and Industry de Bombay. À l’âge de six ans, il fut envoyé en pension en Angleterre pour recevoir une éducation britannique. Il y vécut cinq années malheureuses, qu’il évoqua plus tard dans Stalky et Cie (1899) et dans la Lumière qui s’éteint (The Light That Failed, 1890).

En 1882, il retourna en Inde où, jusqu’en 1889, il se consacra à l’écriture de nouvelles pour la Civil and Military Gazette de Lahore. Il publia ensuite Chants des divers services (1886), des poèmes satiriques sur la vie dans les baraquements civils et militaires de l’Inde coloniale, et Simples contes des collines (1887) un recueil de ses nouvelles parues dans divers magazines.

C’est par six autres récits, consacrés à la vie des Anglais en Inde et publiés entre 1888 et 1889, que Kipling se fit connaître : ces textes révélèrent sa profonde identification au peuple indien et l’admiration qu’il lui vouait.

En 1892, il épousa Caroline Balestier à Londres. Les jeunes mariés décidèrent de faire un voyage de noces qui les mènerait d’abord aux États-Unis. Il vécut pendant quatre ans dans le Vermont, où il écrivit le Livre de la jungle (1894) et le Second Livre de la jungle (1895). Ses recueils de contes animaliers et anthropomorphiques, considérés comme ses plus grandes œuvres, mettent en scène le personnage de Mowgli, petit d’homme qui grandit dans la jungle.

En 1903, s’installa définitivement en Angleterre. De ses nombreuses œuvres, beaucoup devinrent très populaires. Il fut le premier écrivain anglais à recevoir le prix Nobel de littérature en 1907.

En marge de cette littérature pour enfants, il écrivit encore des romans et des récits comme Capitaines courageux (1897), un récit maritime, et Kim (1901), un conte picaresque sur la vie en Inde, considéré comme l’un de ses meilleurs romans.

Il est également l’auteur de poèmes dont Mandalay (1890), Gunga Din (1865) et Si (If, 1910) sont parmi les plus célèbres et de nouvelles, dont L’Homme qui voulut être roi (1888) et le recueil Simples contes des colline (1888). Kipling continua à écrire jusqu’au début des années 1930.

Il a été considéré comme un innovateur dans l’art de la nouvelle, un précurseur de la science-fiction et l’un des plus grands auteurs de la littérature de jeunesse.

Source : damienbe.chez.com

EN SEPTEMBRE, LITTERATURE FRANÇAISE, PAUL VERLAINE, PAUL VERLAINE (1844-1896), POEME, POEMES, POESIES, POETE FRANÇAIS

En septembre de Paul Verlaine

  1. En septembre

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    Parmi la chaleur accablante
    Dont nous torréfia l’été,
    Voici se glisser, encor lente
    Et timide, à la vérité,

     

    Sur les eaux et parmi les feuilles,
    Jusque dans ta rue, ô Paris,
    La rue aride où tu t’endeuilles
    De tels parfums jamais taris,

    Pantin, Aubervilliers, prodige
    De la Chimie et de ses jeux,
    Voici venir la brise, dis-je,
    La brise aux sursauts courageux…

    La brise purificatrice
    Des langueurs morbides d’antan,
    La brise revendicatrice
    Qui dit à la peste : va-t’en !

    Et qui gourmande la paresse
    Du poëte et de l’ouvrier,
    Qui les encourage et les presse…
     » Vive la brise !  » il faut crier :

     » Vive la brise, enfin, d’automne
    Après tous ces simouns d’enfer,
    La bonne brise qui nous donne
    Ce sain premier frisson d’hiver ! « 

     Paul VERLAINE
    1844 – 1896

CLAUDE TRICOIRE (1951-...), MIGRANTS, POEME, POEMES, POESIES, TOUT AU FOND.... DE LA GRANDE BLEUE

Tout au fond …. de La Grande Bleue

Tout au fond de … La Grande Bleue

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Cimetière des rêves brisés

De l’exilé

Cimetière des espoirs brisés

Du migrant

Grand linceul

De la misère humaine

Loin de l’indifférence

Loin de toute compassion

Et c’est la nuit

Dans le grand silence

Que l’on peut entendre

Le chant douloureux

Des vagues qui bercent doucement

Le dernier sommeil

De ceux qui reposent

Au fond de cette mer si bleue

©Claude Tricoire

26 juillet 2021

AU SACRE-COEUR, POEME, POEMES, POESIES, PRIERE, PRIERES, SACRE-COEUR DE JESUS, THERESE DE L'ENFANT-JESUS (sainte ; 1873-1897)

Au Sacré-Coeur de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

Au Sacré-Coeur 

sacré coeur de paray le monial

1) Au sépulcre saint, Marie-Madeleine

Cherchant son Jésus, se baissait en pleurs

Les anges voulaient adoucir sa peine

Mais rien ne pouvait calmer ses douleurs.

Ce n’était pas vous, lumineux archanges

Que cette âme ardente venait chercher

Elle voulait voir Le Seigneur des anges

Le prendre en ses bras, bien loin l’emporter… 

2) Auprès du tombeau, restée la dernière

Elle était venue bien avant le jour

Son Dieu vint aussi, voilant sa lumière

Marie ne pouvait le vaincre en amour !

Lui montrant d’abord sa Face Bénie

Bientôt un seul mot jaillit de son Cœur 

Murmurant le nom si doux de : Marie

Jésus lui rendit la paix, le bonheur. 

3) Un jour, ô mon Dieu, comme Madeleine,

J’ai voulu te voir, m’approcher de toi

Mon regard plongeait dans l’immense plaine

Dont je recherchais le Maître et le Roi

Et je m’écriais, voyant l’onde pure, 

L’azur étoilé, la fleur et l’oiseau : 

« Si je ne vois Dieu, brillante nature,

Tu n’es rien pour moi, qu’un vaste tombeau. »

4) J’ai besoin d’un cœur brûlant de tendresse

Restant mon appui sans aucun retour

Aimant tout en moi, même ma faiblesse…

Ne me quittant pas, la nuit et le jour.

Je n’ai pu trouver nulle créature

Qui m’aimât toujours, sans jamais mourir 

Il me faut un Dieu prenant ma nature

Devenant mon frère et pouvant souffrir ! 

5) Tu m’as entendue, seul Ami que j’aime

Pour ravir mon cœur, te faisant mortel

Tu versas ton sang, mystère suprême !…

Et tu vis encore pour moi sur l’Autel.

Si je ne puis voir l’éclat de ta Face,

Entendre ta voix remplie de douceur

Je puis, ô mon Dieu, vivre de ta grâce

Je puis reposer sur ton Sacré Cœur ! 

6) Ô Cœur de Jésus, trésor de tendresse

C’est toi mon bonheur, mon unique espoir,

Toi qui sus charmer ma tendre jeunesse 

Reste auprès de moi jusqu’au dernier soir

Seigneur, à toi seul j’ai donné ma vie

Et tous mes désirs te sont bien connus

C’est en ta bonté toujours infinie

Que je veux me perdre, ô Cœur de Jésus ! 

7) Ah ! je le sais bien, toutes nos justices

N’ont devant tes yeux aucune valeur

Pour donner du prix à mes sacrifices

Je veux les jeter en ton Divin Cœur 

Tu n’as pas trouvé tes anges sans tache 

Au sein des éclairs tu donnas ta loi !…

En ton Cœur Sacré, Jésus, je me cache

Je ne tremble pas, ma vertu, c’est Toi !… 

8) Afin de pouvoir contempler ta gloire

Il faut, je le sais, passer par le feu

Et moi je choisis pour mon purgatoire

Ton Amour brûlant, ô Cœur de mon Dieu !

Mon âme exilée quittant cette vie

Voudrait faire un acte de pur amour

Et puis s’envolant au Ciel sa Patrie

Entrer dans ton Cœur sans aucun détour. 

( Au Sacré-Coeur – Poème de Sainte Thérèse de Lisieux – PN 23 )

CLAUDE TRICOIRE (1951-...), ESPERANCE, L'ESPERANCE.... TOUJOURS !, POEME, POEMES

L’Espérance…. toujours !

L’espérance … toujours !

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Si le soleil s’obscurcit

Si les étoiles s’éteignent la nuit

Si la lune disparait

Si les montagnes s’affaissent

Si les eaux recouvrent la terre

Au cœur de ses abimes

L’’Espérance

Jamais ne disparaîtra

Si paix ne trouve plus de demeure ici-bas

Si la haine embrase les cœurs

Si les massacres les guerres

Rougissent la terre du sang des innocents

Si la terre devient le cimetière de l’humanité

Au cœur de ses enfers

L’Espérance

Jamais ne disparaîtra

L’Espérance

Ne peut disparaître

Elle est promesse de vie

Elle est promesse d’Eternité

©Claude Tricoire

3 juin 7 mai 2021

ECRIVAIN FRANÇAIS, JUIN, LITURGIES INTIMES, MEDITATIONS, PAUL VERLAINE, PAUL VERLAINE (1844-1896), POEME, POEMES, POETE FRANÇAIS, PRIERE, PRIERES

Juin, poème de Paul Verlaine

 
 

 Juin

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Mois de Jésus, mois rouge et or, mois de l’Amour,
Juin, pendant quel le cœur en fleur et Tàme en flamme
Se sont épanouis dans la splendeur du jour
Parmi des chants et des parfums d’épithalame,

Mois du Saint-Sacrement et mois du Sacré-Cœur,
Mois splendide du Sang réel, et de la Chair vraie,
Pendant que l’herbe mûre offre à l’été vainqueur
Un champ clos où le blé triomphe de l’ivraie,

Et pendant quel, nous misérables, nous pécheurs,
Remémorés de la Présence non pareille.
Nous sentons ravigorés en retours vengeurs
Contre Satan, pour des triomphes que surveille

Du ciel là-haut, et sur terre, de l’ostensoir,
L’adoré, l’adorable Amour sanglant et chaste,
Et du sein douloureux où gîte notre espoir
Le Cœur, le Cœur brûlant que le désir dévaste,

Le désir de sauver les nôtres, ô Bonté
Essentielle, de leur gagner la victoire
Éternelle. Et l’encens de l’immuable été
Monte mystiquement en des douceurs de gloire.

Paul Verlaine (1844-1896)
Recueil liturgies intimes (1892).
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CLAUDE TRICOIRE (1951-...), PARTIR !..., POEME, POEMES

Partir !…

Partir !….

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Fermer une porte derrière soi

Jeter les clés d’une maison

Derrière son épaule

Prendre comme viatique

Le souvenir des jours heureux

Chausser les semelles de vent

Et puis partir !

Partir

Loin des chimères de la ville

Le cœur en bandoulière

Les mains dans les poches

Les pieds bien sur terre

La tête dans les étoiles

Vivre d’autres aventures

Partir

S’éblouir  le cœur de la beauté du monde

Ecouter le silence de la terre

S’enivrer du chant du vent des oiseaux

Se draper tout au long du chemin

Dans les rayons du soleil de la lune

Avec les étoiles pour parures

Et puis un soir

S’endormir

A l’ombre des palmiers en fleurs

©Claude Tricoire

19 mai 2021

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