ECRIVAIN FRANÇAIS, JULIETTE BENZONI (1920-2016)

JULIETTE BENZONI (1920-2016)

JULIETTE BENZONI (1920-2016)

Mort de Juliette Benzoni, reine du roman historique

Traduite dans une vingtaine de langues, Juliette Benzoni, décédée à l’âge de 95 ans, avait vendu quelque 300 millions d’exemplaires depuis ses premières publications. Plusieurs de ces romans avaient été adaptés pour la télé ou le cinéma.

 C’était la reine du roman historiquece .

«Elle avait 95 ans et depuis plus de 50 ans elle nous a tant appris de la grande histoire en nous divertissant avec ses magnifiques personnages auxquels nous nous sommes tant attachés ! Elle nous laisse 86 petits bijoux  à lire et relire avec toujours autant de plaisir», poursuit le communiqué posté sur le site de. La maison d’édition Plon qui publiait la romancière.

 Née à Paris le 30 octobre 1920, Juliette Benzoni a grandi à Saint-Germain-des-Prés, dans la maison où vécurent Mérimée, Corot, Ampère, et juste en face de l’hôtel où mourut Oscar Wilde. De sa fenêtre, elle voit passer les étudiants des Beaux Arts.

Elle fréquente le cours strict des Demoiselles Désir d’où elle est mise à la porte pour avoir lu Notre-Dame de Paris. Elle va ensuite au lycée Fénelon, puis au collège d’Huist. Pendant sa scolarité, elle prend en horreur les mathématiques, mais se découvre une passion pour l’Histoire, grâce à Jeanne d’Arc, qu’une gravure dans un manuel représente, héroïque, sur son bûcher.

Mais l’Histoire devra patienter quelques temps encore ! Elle épouse un médecin dijonnais, qui lui ouvre la porte  de la bourgeoisie bourguignonne. Pendant qu’il visite ses malades, elle visite les bibliothèques où elle étudie le Moyen Âge. En 1950, Juliette Benzoni se retrouve veuve.

 Elle a deux enfants et doit trouver un travail. Elle rejoint alors des parents de son mari au Maroc, où elle se met à écrire des slogans publicitaires pour la radio, et rencontre son deuxième époux. De retour à Paris, Juliette Benzoni est engagée à Confidences, un journal du cœur où elle raconte des histoires d’amour. Elle collabore à L’Histoire pour tous, au Journal du Dimanche, dans lequel elle publie des portraits d’artistes: Erich von Stroheim, Jean Cocteau, Jean Marais. L’idée d’écrire des romans historiques vient d’un éditeur d’Opera Mundi, qui rêve d’un nouveau feuilleton pour concurrencer Angélique.

300 millions d’exemplaires vendus

Juliette Benzoni se met au travail, et  donne huit cent pages d’un premier roman, Reines Tragiques, qui est publié dans France Soir et adapté à la télévision. Suivent la série en sept tomes des Catherine, puis celle des Marianne, des Gerfaut et tant d’autres… Juliette Benzoni, qui publie deux livres par an, est surnommée «la Barbara Cartland du roman historique», une comparaison qu’elle trouve injuste, car si les deux produisent autant, la première doit en plus s’acquitter d’un long travail de documentation. Juliette Benzoni, qui vend plus de trois cents millions d’exemplaires, qu’on traduit en hébreu, en finnois, et pastiche en russe, devient multi-millionnaire.

Le monde se passionne pour ses héroïnes, qui se glissent dans le lit des Rois de France et s’arrache ses histoires, qui courent du Moyen Âge à 1930 (car l’histoire manque de passions et d’exotisme ! Pourtant, Juliette Benzoni s’est toujours sentie «isolée » : isolée par la critique et les jurys littéraires qui ne l’ont jamais reconnue. Mais également isolée par le destin(celui de ses deux maris et d’un enfant.

 juliette benzoniElle avait également écrit des essais historiques comme Le lit des rois, Le roman des châteaux de France ou encore Ces femmes du Grand Siècle. Son dernier roman, Des carats pour Ava?, premier volume d’une série policière historique avait été publié il y a quelques jours chez Plon.

 

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