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Rites funéraires a l’époque de Jésus

Les rites funéraires à l’époque de Jésus

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Jésus sera enseveli selon les rites funéraires pratiqués à l’époque à Jérusalem…

 

Jésus a été juif de sa naissance à sa mort. C’est selon les rites en vigueur à Jérusalem au 1er siècle de notre ère qu’il sera enseveli : aromates, bandelettes, suaire, tombeau.

Les quatre évangiles, dans leurs derniers chapitres, nous renseignent assez bien sur la manière dont on s’est occupé de corps du Seigneur de la descente de croix à sa mise au tombeau.

Une sépulture en hâte

Après son ensevelissement, le corps d’un défunt était préparé. Un traité de la Mishnah (Sabbat 23,5) postérieur au 1er siècle, précise les conditions de cette préparation. Le corps était lavé et oint d’aromates divers, allongé et entouré d’un drap lié par des bandelettes jusqu’au menton.

Reprenons les indications des évangiles. Tous les gestes habituels d’une sépulture juive ne sont pas accomplis en ce qui concerne Jésus. Pour une raison majeure : c’est la veille de la Pâque, et la mise au tombeau doit s’effectuer avant la nuit (le Deutéronome est clair : le cadavre doit être enseveli avant le coucher du soleil, (cf. Dt 21, 22-23). Les évangiles passent sous silence plusieurs étapes comme le lavage du corps (la toilette du mort était une coutume imprescriptible). Le corps de Jésus est enveloppé dans un drap, le linceul, ce qui est le minimum requis étant donné la répulsion juive devant un corps nu. Généralement, les seins et les reins étaient enveloppés d’une étoffe pour masquer cette nudité.

Avant d’être serré dans le linceul, le corps était oint d’aromates divers. L’usage immédiat était de prévenir la mauvaise odeur du cadavre. Dans le Quatrième évangile, Nicodème apporte « un mélange de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres » que lui et Joseph d’Arimathie mettent sur le corps avec les bandelettes (Jn 19,39-40). Dans les trois autres évangiles, ce sont les femmes qui apportent ces aromates, mais au lendemain du chabbat seulement. Une fois ce rite de la toilette accompli, le cadavre est donc roulé dans un linceul, lié par des bandelettes, jusqu’au menton. Selon Jean, ce sont ces bandelettes que l’on retrouvera posées à côté du suaire, après la résurrection. Ensuite, le corps est mis soit en terre, soit dans une tombe qui est souvent une cavité naturelle, close par une pierre.

Le tombeau d’un autre

La Mishnah signale des conditions particulières d’ensevelissement pour les condamnés à mort, notamment une interdiction de les ensevelir dans le tombeau de leurs ancêtres. Tous les évangélistes notent que Jésus est déposé dans un tombeau neuf qui n’est pas le sien (Matthieu seul affirme qu’il s’agit de celui de Joseph d’Arimathie ; Jean précise qu’un jardin l’entoure).

Y a-t-il eu des manifestations de deuil ? Nul ne le signale. À propos d’autres personnes, les textes bibliques évoquent vêtements déchirés ou funèbres (le « sac » d’étoffe grossière passé autour des reins), jeûne et lamentations : voir par exemple David pleurant Saül et Jonathan (2 Samuel 1,11) ou le général Abner (2 Samuel 3,31). Concernant Lazare, des Juifs de Jérusalem viennent consoler Marthe et Marie et lorsque celle-ci sort à la rencontre de Jésus, ils pensent d’abord que c’est pour une lamentation près du tombeau. David composa une complainte sur Saül et Jonathan, mais Jésus pleure Lazare et Marie-Madeleine pleure Jésus, de manière non préparée, sous le coup de l’émotion.

https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1481.html

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